Le Phare le plus Sud de l'Île de Corse au regard perçant, perché à près de 100 m des Flots, dans un décor grandiose que la Modernité menace et fragilise. Équilibre précaire, édifices vacillants aux seuils des mondes, à quelques encablures d'une Île sœur, la Sardaigne et leurs dédales sublimes de fragments de terres...
Invitations balayées comme mille faisceaux aveugles et dépossédés d'une seule âme à la Fraternité des hommes au-dessus des mers, emportées par le vent fou des Bouches, u Libecciu è ssi Canti furiosi !
Je me suis un instant retrouvé parmi les siècles, ces passés torturés, esseulés, conquis, belliqueux et meurtriers. La mer demeure, mais elle se meure ! n'en déplaise aux détracteurs de clichés et d'eau turquoise. Voici la Chronique d'un Phare, d'une silhouette fantomatique qui pleura le deuil terrible de la sémillante et bien d'autres forfaits. Les soupiraux rivés et rouillés entonnent avec les vents les funestes tourments de la guerre, des guerres oubliées au fond des abîmes.