MEMOIRES DU VENT , LA VAGUE ... RECIT
Voici pour Corsica...Go56,un Récit Poétique de M56, relatant une histoire vraie, un jour de fortes vagues sur le Grand Sud Ouest de l'Île de Corse. L'instant n'a hélas pas été gravé par les Frères Lumières, ce fut un aerial immense, dévalé avec une vague éblouissante de beauté et de force. Seules quelques photos, sauvées d'une séquence vidéo, témoigneront de ces jours de tempêtes, où arrivés tôt sur les lieux, la nature et les éléments consentent à s'unir pour nous confier leurs merveilleux atours.
Le texte est long, il n'est à ce jour qu'une infime tranche de vie marine à partager avec les amoureux de la grande Mer ! Des idées à mettre en Poésie sur une frange cristalline de vie vécue ... Cela n'est pas aisée, qui requiert d'incessantes retouches qui effleureraient le réel !
MÉMOIRES DU VENT LA VAGUE
Une communion féerique
Un jour d’osmose avec l’Océan
Chorégraphies de l'eau et de l'Ether
Quand les ciels étonnent la mer
Offrent à l’immensurable
Leurs joyaux de pureté
Lorsqu'ils effleurent à se dissoudre
Les vastités perses
Solitaires et mouvantes
Enlaçant l’indigo et l’azur
Aux confins des songes
L’horizon effrangé est aux vents
Les vents sont à la mer
Constellée de moutons
De crêtes fumantes
Laine cardée des risées odorantes
Je vois de joyeux abrupts écimés
Des vagues parées soyeuses et caressantes
Se confier aux rivages esseulés
Aura de la mer diadèmes des tempêtes
Nimbant la terre engourdie
Le grand large numineux
Fait aux nuages en ballons
A la voûte céleste furtive
Un merveilleux et sidéral miroir
L’Orient s’embrase
Emmené dans le lit du Ponant
Il proclame aux premières lueurs
L’arène ondoyée l’éden pourpre
Aux faisceaux d’argent
Sous une pluie d’étoiles
Tombées en rosée d’écume
L’arc-en-ciel étreint le croissant de lune attardé
Veille encore sur la roche mordorée
Que les messagers du destin égrènent
Est-ce en mer que dérive
Que muse l' espérance
Suis-je marin l' être déraciné
Au-dessus de la vie sans peur
Venu chercher l’essence des mondes
Sur la longue route des bourrasques qui m'emportent
Mes Sillages précipitent le déclin sans paraître
Ils se dispersent et s'égarent
Je sais la traversée trop courte
Lancinante comme un regret qui sommeille
J'ai choisi la mer ce sera là-bas
Que je discernerai au-delà de l’azur
Des abysses et de l’onde
L’issue définitive une hypothèse
Hors du temps
Ainsi unitivement la goutte d’eau
à la mer originelle
A la mer totale se lie
Témoin apaisant de toute renaissance
La haute mer est si forte d’encre
Déchaînée elle enroule et love
Ses myriades d’ellipses
Épand une multitude d'embruns
Envoûtants aux sept couleurs évanescentes de l'arche
Du printemps et de ses lumineuses giboulées
Les vagues s’élancent telles des voiles diaphanes
Virevoltant aux rafales complices
Eau de roche claire Aigue-marine rare
Inlassablement soulevées qui me recouvrez
Vos clartés euphoniques frémissent
Jusqu’au bout de mon sang
C’est un ballet absolu
Craint comme un grand amour
Une scansion inextinguible
Pour l’infiniment petit
L'être qui me possède dès cet instant
Et qui accompagne ainsi élu
Amant choisi l’Onde reine
Majestueuse épaisse et sombre
Splendeur de l’ouragan lointain
De ce monde que seul l’oiseau risque
Du chasme caché de la marée
Altière comme surgie du chaos et si belle
La vague énigme des grands fonds
Se détache animée déterminée
Elle sera assaut tumultueux
Peut-être meurtrier
Certains diraient sournoi qui sont hélas déjà partis
Elle gronde puis fonde l’unissonance des flots
Ébranle mes certitudes capte mes forces
Bousculant la sagesse des années
A la source généreuse du réel
De son effrayante hauteur
Je me hasarde dans un dédale Ô émoi
Découverte rencontre espoir
Voici les timides reflets ou les fanaux vacillants
Qui balisent les sentes de mes nuits
Du terrien que je suis et ne se reconnaissant plus
Qui assènez dans le clair-obscur
Les obsessions d’une existence à jouer
Comme un colosse malicieux
Légende vivante et fantomatique
La vague se décide cabre
Complice des hauts-fonds
Elle se lève galbe insolent
Je ne vois qu’elle qui respire et palpite
Beauté sculpturale pyramide de cristal
Caléidoscope iridescent
Elle accélère féline
Prompte à déjouer la ruse
A nier la joie à briser nos liens
Ne retarde-t-elle pas sa chute
Par les vents contraires grandie et embellie
Pour que se répande opulente
La chevelure parfumée de la mer
Aux allures de chevauchées effrénées
Blanches virginales et sauvages
La vague me soulève attire
Je ne suis que soupçon ébat
Sur la pente satin un rêve
Au glacis de sa peau bleutée
Adossé à l’antre extatique nitescent qui creuse
Je contemple les jeux d'un soleil furtif
Et de ses rais traversiers
Leurs indicibles vitraux
Leurs ineffables émaux
Révélés dans les plus chatoyantes
Et éphémères diaprures
La vague m’invite à l'innocence des jeunes années
Au plus profond de son élan l'orbe sibyllin foetal
Je revois l’enfant blotti
Revenu à la vie bercé et recueilli
Je frémis et ne suis que tremblement
Elle m’apprivoise douces réminiscences
O plaisirs qui jaillissent et me ceignent
Par mes jeux louangez la cascade de sels
La source au puits que j'espère
Le sein nourricier de la mer
Je me livre et m’abandonne
A la vague à sa lèvre moirée
Écumeuse gourmande et suave à la fois
Elle me fascine et je la crains
Elle sera à toujours à mes yeux
Dans ma souvenance mystérieuse
Improbable
Le providentiel tremplin que j’attends
Paradigme de l’inconnu et de la Liberté
La voici prête à clamer sa fin en hélant la terre
L’instant est à l’envol à l’accomplissement
Apothéose d’une rencontre unique
Euphorique partance
Au-dessus des brisants par-delà la solitude
Dans la complaisance hasardeuse d’une histoire
Aux dénouements redoutés et tant souhaités
Que s'éploie l'ellipse en ses courbes tendues
L’heureuse délivrance de ces jeux de l’enfance
Nos symboles emballés d'insouciances
Dansez depuis nos primitives transes
Dont la mer accordent les délires
Alors mon âme exulte l’univers scintille
Revenus au commencement des temps
Entre ciel et mer appendu comme affranchi
L’atmosphère ouatée fabule les limbes
Le vacarme solennel chute vertical
Emplit de silence la fresque marine
Lorsque s’écrase sous le frêle esquif
Avec rage et tonnerre l’avalanche safre
Quand dévale un torrent de volutes liquides
Une marée d’écume pétillante et lustrale
Qui dévore le rivage et que les rochers saluent
Le rendez-vous fatal s'éloigne
Le trépas coudoie la chute et l’oiseau
Issues inégales et heureuses du hasard
La mort vaincue que la lame évince
S’éloigne dans un souvenir albâtre
La déferlante s’étire étourdissante
Puis achève son long parcours en déroulant
Une étoffe soyeuse de mousse
Ainsi d'une caresse
A la grève submergée
Que je ressens au seuil mélancolique
De la nostalgie et de l'adieu
Je songerai migrateur d’un jour
Au prochain envol
A l’irrémédiable retour
A cette soif d’évasion qui étanche
Tant de partitions gestuelles à risquer
Au-delà des dunes que les nixes hantent
Là où ondule et s’efface l’Océan d’un instant
Aux couleurs aux senteurs fusionnelles
De l’illusion vagabonde
Qui me submergent
Comme un amant possédé
Un linceul vaporeux retombe
La mer comme un mirage pérégrine
Fonde l’exil dans le royaume
Aveugle de la passion
L’incessant ressac enbrasse
Une fabuleuse effusion de joies
Un trésor de semences
Aux senteurs des pensées océanes
Ô étendues des mers ô prairies de lin bleu
Je vous aime Absinthe
Ô vague d’un jour je t’aime
Je reposerai en toi
J’habiterai ton éternité
Au ciel sans limites qui te ceint
§
2 ème Ecriture le 01.05.2012
3 ème Ecriture le 09.04.2013
4 ème Ecriture le 13.10.2014
Inachevé et en cours
Toutes les Photos sont de l'Auteur et d'Emmila ... au premier plan, la vague mesurait déjà le Mât d'un Gréement de 4m2
!!!
Toutes les Photos sont de l'Auteur, au premier plan, la vague mesurait déjà le Mât d'un Gréement de 4m2 !!!