PENSEES EN MER ...
« Je suis vie qui veut vivre parmi d'autres vies qui veulent vivre. »
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Je t’aime au lever du soleil
Je t'aime au couchant
A l’aube de ta nuit perpétuelle
Au crépuscule d’un jour à vivre
Tu me libères vers d'autres mondes
Je t’aime aussi quand tu es cuivrée
D'or tant étamée
Ô mer d’argent lamée
Offerte aux bourrasques
A l’astre lumineux et si doux
Exauce mes vœux
Au zénith à la féerie
Des noces hiémales
Éclaboussées de ciels!
Le jour revenu
Je ne redeviens qu’une parenthèse
Un détail un matricule un code
Barré
Cette insignifiance soumise
A la fange sociétale
Livrée à l’institution " in-numen "
Avare d'horizons et de desseins
Percluse de conformismes
Là où je me débats
Sans ramper
Sans lécher !
Je dédie ces pensées, écrites en mer
A l'Océan
Sur un parchemin sacré
A ce paradis d’étoiles diurnes
Cieux des jours
Ô mer !
Aux Marins et à tes compagnons
D’aventures heureuses et amoureuses
Charitables
A ces hommes qui refusent
Le triomphe du sang
Le Culte du trophée
L’assassinat gratuit
La dominance
Perpétrés par un monde dévoyé
Contre ton univers éthéré
L'éclosion originelle
Des différences
Niées occises
Au firmament du faste et du lucre
Je les dédie à ceux qui vivent l'essence
La liberté
Sans la souiller ni la consommer
Sans caprice avec dignité
Fustigeant la moquerie l'opprobre
Envers l’Albatros maladroit
Les meurtres des cétacés
Je fustige comme je dénigre
Ces gens-là qui endeuillent
Avec suffisance et l'assurance du fric
La rigidité et la froidure du métal
La fidélité des coryphènes
Le couple de dauphins
Épris de grand Large
La magnificence de l’espadon voilier
Du Marlin bleu aux ailes déployées
La vie la diversité
Dans leurs ultimes et fatales convulsions
Lacèrent l'Océan
Lente agonie
Splendeurs saignées
Sur l’autel de la plaisance
Des jeux indignes
Leur fin de vie
Se monnaie et se parie
Dans les trémails du parjure organisé
Institutionnalisé
Officialisé
Ampoulée de vantardises
Au bouts des tridents
Des harpons meurtriers acérés
L' Homme martèle le glas
du Règne marin
Pendu et jeté en pâture
A l'image
A l'ignorance
Aux titres et aux records
A qui pensera le moins
Triste et consternante vision
De la vie de la mort
Oscillantes déchues
Sous le joug des potences très morales
Écrasées et pressées
Foulées aux pieds conquérants
Ensanglantés
Du crime et de l 'inique cruauté
Je reviens à toi mon essentielle
Voilà que mon aile
Voile de mariée
Te caresse et nous emporte
Avec le Levant le Ponant et l’Aquilon
De l’aurore au déclin du jour
Du chagrin vers l'espérance
Je sais qu’à chaque onde
Qu’à chaque lame
Tu me livreras aux mille levers
Aux mille couchers d’un soleil
Solitaire et bas
Je recevrai encore et toujours
Au point du jour
La tiédeur de ses rayons
Le béryl de tes vagues,
Ô mer !
Planète peuplée de tant d' horizons
Tu es la scène où dansent les astres
Valsent tant d’orbes
S’endorment les jours radieux
Où caracolent la vie fluide
Merveilleusement bleue
Comme le temps
d'être un enfant
Emerveillable
Que suis-je dans le ballet de l'onde
Des sillages enivrants ?
Un homme cet abîme de dénigrements
Cet amphibien déserteur et renégat
Oublieux de nos forfaits
Le primate déchu un tyran
Exsangue de ses substrats
L’ Usurpateur des mondes qui l’ont enfanté
Enrichi
La créature hybride dominante
De tous les espaces de toutes les espèces
Écartelée entre la connaissance
Et l’ignorance
La morale et le profit
L’esclave des puissants que la foule élève
A des fins contre nature
Dans l’indifférence et le mutisme
Face aux pogroms
Du grand livre de la vie
Serais-je encore de ce monde ?
NON !
- Pensées en Mer -
année 2007 -
1 ère Écriture et brouillon / en cours et à revoir