ALCHIMIE DE LA VOILE, par Yves PARLIER...
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Le Bateau d'Yves PARLIER, sous Gréement de Fortune
Bien mieux qu'un Portrait, je n'en serais pas capable, voici en quelques lignes, le Marin, Monsieur PARLIER, raconté par lui-même, à travers l'Aventure de la plus belle, de la plus audacieuse des Régates à la Voile autour du Monde:
LE VENDEE GLOBE CHALLENGE
(...) Je pense bien sûr au danger, je me le suis promis en partant, alors je m'attache systématiquement avec le harnais dès que je vais sur le pont.
Le spectacle est bruyant, évidemment , les chocs aussi, nombreux lorsque " Aquitaine Innovations " heurte les vagues, le contraignant à des ralentissements parfois brutaux. Je sais que cela ne lui déplaît pas. Je pose parfois ma main sur lui, c'est une activité sensuelle, malgré la vitesse, malgré le vent, malgré la mer.Les yeux fermés, je cherche toujours à décrypter son comportement, rien qu'aux sensations qu'il me procure. Je sais si le bateau gîte, s'il lofe, abat, s'il accélère, ralentit, s'il force dans la mer ou s'il passe en douceur.
Sensations extrêmes, sensations physiques aussi.Nous touchons là au paradoxe de l'existence des marins. La voile est extrêmement complexe, tellement complexe, que l'on ne sait pas encore en modéliser tous les éléments, quelle que soit la puissance de l'ordinateur. Faire avancer un bateau c'est, toute proportion gardée, plus compliqué que faire voler un avion. Parce que l'avion, lui, ne traverse finalement qu'un seul milieu, l'air. Là je navigue, ce qui veut dire que la coque est dans l'eau, que le mât et les voiles reçoivent l'aide de l'air, et que ces deux milieux s'entrechoquent et luttent presque l'un contre l'autre. L'interface, l'endroit où l'air et l'eau se rencontrent, n'a rien d'homogène. Et il ne le redevient qu'au delà des vingt cinq mètres de mât, qu'en deçà des quatre mètres cinquante de la quille. Alors, entre les reliefs importants créés par les vagues, et les mouvements du bateau qui résultent à la fois de la force du vent et des vagues, comment faire pour que tout cela avance à grande vitesse ? Une question d'alchimie sublime, d'instant magique, et peut-être, de savoir-faire du marin...
YVES PARLIER
" Robinson des mers "
UN LIVRE PASSIONNANT, EXALTANT, UNE MINE DE RESSOURCES !!!
(...) La peau revient, comme une seconde chance, comme un très léger signe positif. Je pense alors à la douleur, aux douleurs plutôt. Font-elles partie de mon quotidien de marin? Dois-je les partager pour sortir grandi plus encore de mes expériences de solitude? Sans doute, comme si une forme de jouissance dans le mal naviguait sans cesse aux côtés du marin, toujours prête à lui rappeler que la vie, si elle n'était qu'allégresse perpétuelle, ne vaudrait pas la peine d'être vécue. La jouissance dans la souffrance, c'est aussi un véritable plaisir, une manière de se transcender. Cela renvoie à l'homme pas tout à fait abattu une énergie et une assurance que seule l'idée de défi peut générer. La douleur comme preuve physique des efforts qu'il accomplit, comme stigmates des périples inhumains qu'il a choisi de faire. En sachant les risques encourus (...)