IN CORSICA TANDU, VIAGHJU...
C'est toujours très émouvant de poser un regard sur les images du passé... Des conflits épouvantables ont suivi ces prises de vue, ces correspondances ; une Île s'est dépeuplée, elle a perdu tant d'enfants! le monde a basculé dans l'horreur et l'impensable, la guerre ...
Mais aussi, tout près de nous, des générations ont emprunté le cours de l'existence, elles ont vécu et rejoint la mer depuis la terre, elles sont tombées dans l'oubli...
Ne renaissent-elles pas des flots comme des poussières d'îles fidèles et amoureuses que la mer ramène toujours à la côte?
Les vieux gréements se balancent aux quais, près des premiers vapeurs, avant de sombrer inexorablement avec le nouveau monde. Ils racontent une dernière fois leurs voyages, les ports ; sont-ils arrivés, où sont-ils partis, qu'ont-ils laissé là-bas?
Le quartier-maître hèle la manœuvre dans le gros temps, les rivages s'en vont, ils reviennent à l'aube, solitaires! Et les histoires colorées, parfumées d'embruns et de toutes les senteurs des rives bleues de la Méditerranée, égrènent nos plus tendres années.
En ce temps là, la mer parlait aux hommes, ils lui répondaient au fil d'une longue traversée, assis face à tous les horizons de l'absence, pour s'y confier !
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