TARRA DI A CORSICA, LE 9 MARS 2010
U VAGHJIME
Je dédie ces photos, en ce jour de Grecale, de Tramuntana, à la
Terre de Corse
A ces rives et aux cimes uniques qui portent tant histoires d'eau à la mémoire d'une terre, qui tracent sans faillir un Destin d'Île unique
Aux Hommes aussi qui ont abandonné au passé, laissé au temps, tant de solennelles et souveraines splendeurs, des savoirs sublimes, ces quelques décades encore préservées mais en sursis.
Je vois l'écume des vagues et la mer artiste, peintre de l'éternel, rappeler aux rivages déserts l'essence de la beauté dépouillée comme une chevelure bouclée livrée à l'innocence des vents d'hiver
J'entends en chaque cœur ouvert des vagues les voix de l'émotion, Celle de la Mère Patrie, le chant fidèle de tous les ruisseaux revenus d'ailleurs, descendus des montagnes cristallines pour parer la tere.
Et je plonge mon regard dans l'œil cillé des vagues pour y recevoir l'invite des cieux, l'épure azurée de la vie, l'énergie du recommencement .
Mais du béton, de la souillure, de l'or noir ou bleu, je me suis détourné, ne voulant à jamais découvrir les plaies maladroitement pansées, côtoyer les blessures béantes qui balafrent, qui lézardent, qui déchirent la Terre de Corse, là où la mer n'ose plus regarder la terre qu'elle abreuve