CONSERVATOIRE DU LITTORAL ZONES SENSIBLES

CONSERVATOIRE DU LITTORAL


Une Logistique au service de l'Environnement, capable de protéger les zones littorales sensibles, fragiles, menacées ou tout simplement d'exception... Difficiles choix lorsque l'on mesure l'étendue de ces joyaux de beautés et de nature sauvage qui jalonnent une Île aussi caractéristique que l'Île de Corse.
Ses Missions, outre les aménagements littoraux dont elle a la charge, vont bien au-delà. De la Flore à la Faune, en passant par les relevés et les études sur les Biotopes spécifiques, la sauvegarde des Rivages Lacustres et des pôles de nidification, de reproduction d'une myriade d'espèces, des Cordons littoraux et des étangs, des zones de protection renforcées, des réserves, le travail ne manque pas.

Il est d'autre part deux attaques à mener de front, qui semblent également se renforcer depuis deux ans, quand on voit et l'on mesure l'impact désastreux que peuvent avoir les fortes Tempêtes sur le littoral avec leur insoutenable corollaire: les déchets de tout acabits, de toutes tailles qui s'échouent sur nos côtes, dans les endroits les plus reculés.
Bien des aménagements de dunes littorales ont souffert des récentes tempêtes et ont été emportés.

Il faut dire que le travail réalisé est d'ampleur, parfois remarquable tant les changements et les mesures ont redonné un élan à la nature et à l'originalité de ces lieux. Là où se pressaient les voitures, le camping sauvage, anarchiquement, se trouve actuellement un étang, ou une zone humide réhabilitée avec ses vols incessants d'espèces migratrices et d'oiseaux du terroir, une faune abondante et une flore luxuriante et colorée.

Les sentiers aux tracés étudiés, ravissants, parcourent des kilomètres de rivages sublimes; on a pensé aux randonneurs, à ces balcons sur la grande bleue, à ces vestiges de la vie agro-pastorale voire préhistoriques aussi qui ponctuent les haltes salutaires à l'ombre fraîche de ces arbres merveilleux que sont les Genévriers. Il importe de ne pas dévier, d'en respecter les directions qui évitent les dunes et autres coteaux protégés. Ganivelles, ridelles veillent sur les substrats, et jugulent l'érosion, donnant aux racines toutes leur chance de repousse.
Vers le grand Sud, il faudra aussi être vigilants par jours de grands vents; là-bas on côtoie le vide, les abrupts, les falaises et l'envol vertigineux des Goélands et des Puffins Cendrés. En d'autres endroits repliés, près des étangs, les Hérons cendrés nous impressionnent toujours par leur majestueuse envergure. Des ponts enjambent ces ruisseaux qui au printemps donnent à plein, apportant aux plages de sable multicolores leurs moissons de grains blancs, carmins et ocres.

Ce travail de longue haleine, empli des plus grandes préoccupations des concepteurs est à respecter scrupuleusement. On ne saurait tolérer l'engin à moteur et ses déjections dans de tels endroits, c'est une ère qui a vécue et qu'il faut dépasser, sans oublier le braconnage dans son ensemble, désastreux pour notre Île, en mer ou en milieu rural et montagnard.

Ce sont des journées entières de ballades, de découverte, d'émerveillement qu'il nous faut aussi gérer afin d'être enfin de ce grand projet de protection d'un espace de vie plus que remarquable qui ne se cantonne pas aux seules rives, à l'interface mer / terre, mais aussi, par extrapolation, vers la mer, avec le Parc Marin, vers la Montagne, avec le Parc Régional de la Corse, autant d'intervenants qui vont et avancent dans le même sens, avec l'Université de Corse et de multiples chercheurs, afin de suivre la logique éternelle de la Nature, de ce cadre unique, de cette Terre d'accueil mais aussi de profond respect. C'est un atout considérable, une manne du ciel, une chance de la destinée de compter un tel patrimoine naturel dont les prolongements ont forgé avec les siècles la Culture Corse, le sens de la beauté Insulaire qui se poursuivent et s'accomplissent jusque dans le Chant, la Polyphonie

L'intégration des Pratiques Culturelles

ET SPORTIVES

A ce sujet - qui a occasionné quelques polémiques, réserves ou défiances - il faut aussi savoir composer, entrer dans le jeu souhaitable, non pas des compromis sectaires, mais dans une prospective à long terme d'échanges, durable et la moins pernicieuse pour notre environnement, sans léser les adeptes de ces pratiques libres non polluantes, non tractées que sont le Surf, le Windsurf, le Bodyboard, le Kiteboarding, et bien d'autres activités qui se situent on peut le dire au cœur même de la Nature : Randonnées équestres et pédestre, Vtt, Escalade, Trekking  ( Réserves et accompagnements des mesures ou tracés spécifiques )
Un relevé de ces pratiques serait non seulement souhaitable mais aussi incontournable pour cibler et cadrer toute action et tout projet.
Un recensement également des Sites/spots est à envisager; cela serait très souhaitable, d'une part pour offrir un volant de " Plans d'Eau " adapté au niveau des pratiquants et, d'autre part, à répartir, à ne pas concentrer des centaines de sportifs et vacanciers sur les mêmes zones ( engorgement, sécurité, nuisances, pollution, détériorations,  etc ! )
On arguera du fait avéré que les moyens de transports sont inévitables, certes, et qu'il faut à tout prix considérer cet aspect et ces impacts néfastes au niveau du cadre de vie et des zones sensibles; soit !
Des mesures sont à étudier, offrant le meilleur confort aux adeptes, tout en y intégrant les exigences maximales de protection. Nous avons de nos jours ces moyens d'aménagements non visibles, intégrés, à mesure humaine et raisonnable, placés à proximité de toutes ces zones, ces spots, qui font le régal des pratiquants et des sportifs ; je veux parler évidement d'éventuels parkings à capacité très modérée, disséminés et cachés dans les zones les plus pauvres de maquis et non visibles. Cela a déjà été fait ...
On peut aussi imaginer d'autres " commodités " plus saisonnières - Périodes creuses ou de petites vacances - de telles sortes à satisfaire une demande inévitablement en nombre croissant l'été ou très restreinte l'hiver.
Car il faut bien se le dire, la terre de Corse ne sera bientôt plus capable d'accueillir sans le prévoir, avec une marge de capacités respectable, une densité massive d'estivants fortement attirés par notre destination.
Alors, il est du devoir et de l'intérêt des Communes,  dans le cadre d'une démarche d'ensemble au niveau territorial, de contacter le secteur Associatif, de provoquer un dialogue constructif entre les différents acteurs des pratiques culturelles de loisirs afin de dégager en concertation non seulement une offre géographique adaptée, régulée, contrôlée et aménagée de la destination et des cadres de pratiques sécurisés, accessibles et, d'autres part, une protection renforcée de tous les espaces littoraux.
Je pense, que c'est dans cette optique qu'il conviendrait de travailler et  d'agir de concert, à partir d'un constat et d'un état des lieux précis, pour la survie et le développement maîtrisé de nos ressources, quel qu'elles soient.
Le développement durable et la modernité sont des notions qui peuvent aujourd'hui cohabiter, en veillant à ne plus miter la terre. Regardons ce que nous ont légué les anciens; regardons ce que nous allons laisser à nos enfants et, pire, aux générations futures
!!!

NB / Pour illustrer ce propos, un Slideshow - Diaporama de 20 Photos; il y en aurait des milliers à présenter


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