LA MER ET LES IMPRESSIONNISTES
Gustave COURBET 1819 - 1877
Les Barques
Retranscrire au grand air, à la lumière du jour, de l'aube au couchant et aussi, et pourquoi pas la nuit, la nature, les paysages, la vie également occupée dans tous les champs du réel ... Puiser dans l'émotion, la susciter, lui conférer l'aura de l'âme en partance ou en pleine errance, c'est l'univers de l'impressionnisme, un monde sans limites, perçu par chaque artiste, chaque Peintre empli des ressouvenirs d'un romantisme très vivace.
Outre le souci d'une fidèle évocation de la réalité, des douceurs de l'instant, celles d'une saison au seuil du temps qui s'enfuit déjà, l'impressionnisme dégage une sorte de langueur attachante, touchante. La toile n'est jamais entravée, il nous semble qu'elle déborde, comme une conscience libre au-delà des bois qui l'enchâssent, comme si elle nous invitait au voyage des fleurs, des nuages, des voiles, des vagues, de la flânerie au cœur des bois, sur l'herbe ou le long des quais, des rues vivantes et fréquentées. Le temps alangui, le temps retrouvé, le temps espéré...
Bien des nuances, tant d'audaces se partagent cette vision du réel dont on ne s'étonnera jamais qu'elles fussent inévitables, irremplaçables; n'auraient-elles pas manqué ou laissé un grand vide si elles n'avaient pu éclore aux sillons féconds de l'âme de tous les artistes. Influences partagées ou connues, inclinations naturelles de l'Art parvenu à l'apogée d'un courant, expressions tout autant prévisibles de la Peinture et de ses techniques au service de l'Art exigeant, porté toujours plus avant aux confins de la beauté, à la source du réel, libre et régénérant, l'Impressionnisme nous aide à retrouver le monde, à le côtoyer différemment, à réconcilier quelque part cette dimension cachée de l'étant qui nous aurait abandonnée ou que nous aurions plus certainement effacée d'un quotidien froid et par trop calculateur, j'oserais dire : " humain, trop humain " !!!
Et si, dans cet espace, je poste l'Article avec intérêt, c'est aussi parce que nous vivons intimement la mer et la terre, que nous appréhendons le ciel et la mer au cœur de nos confessions. Nous sommes parties prenantes de cet univers que l'on ne saurait enclaver, morceler au risque de le déposséder de ses antiques harmonies et ineffables symbioses.
Pour le Marin, naviguer c'est découvrir en silence, en pensées, au fond de l'émotion la toile, le tableau d'un grand maître, la liberté béante, attirante, séduisante et presque charnelle qui s'en dégage. L'impressionnisme sur le vivant ! quand les cils vibrent et font les regards des hommes de la mer s'attendrir comme les touches tremblées et précises à chacun des doigts du Peintre esquissant l'aube des mondes, enfantant la lumière pour que renaisse la nuit, avec ses espérances de rêves toujours inachevés, de jours et d'amours nouveaux
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Eugène BOUDIN
Camaret Bateau au port
Gustave Courbet
La vague
Gustave CAILLEBOTTE
Régate à Argenteuil
EVA GONZALEZ , bateaux à marée basse 1878
Henri de Toulouse LAUTREC
Bateaux de pêche
Édouard MANET
Bateau goudronné
Pierre-Auguste RENOIR 1841 - 1919
Réunion autour d’un bateau
La mer et l'orage
Gustave COURBET
La Vague
Gustave COURBET
" Le peintre de la lumière ", pré-impressionniste, Joseph Mallord William Turner - 1775 - 1851 -
Bateau hollandais dans la tempête
Alfred SISLEY
Bateau sur la mer