TEMPETES / RECITS / VINTILEGNA / PROSE / PORTEFOLIO
Images et Prose... Vintilegna et ses tempêtes ! des images provenant des Vidéos, extraites de Corsica...Go56 pour illustrer une aventure, une relation au Grand Sud ! Des sorties en 3.2 M2 - Zéta - souvent sur-toilé, un Tri-Fins Sun7, redoutable, taillé pour la bourrasque et les vagues creuses ! Des vents à plus de 55 / 60 Nœuds, de violentes rafales parfois les surpassant près des Bouches, et de très loin, incalculables ; tout cela, c'est pour la partie " Technique ", branchée - Pour le reste et l'émotion, voir plus bas, si le cœur vous en dit, pour l'amour d'une Terre, la Terre et l'Île de Corse vues à travers l'embrun, de la mer chaotique pour l'œil du terrien, un chaos divinement orchestré pour le Marin, le passager solitaire d'un jour de fort coup de vent
!
" ... Ventilegna, si tu évoques toujours les naufrages passés et ces vingts mâts déchus hérissant tes eaux par une nuit d'embuches, de révoltes et d'embuscades, tu resteras pour moi l'antre, le chantre des vents, cet abîme d'où ils lancent d'interminables plaintes à l'assaut des sommets, d'où s'élèvent leurs rimes vers les nuages dans un ciel limpide et le vaste poème de l'azur ... "
C-G C
Vintilegna ! vaste golfe ouvert à tous les Larges, à tous les lointains que le rêve, l'illusion, l'attente, l'espoir fabulent... Un balcon, une vision aussi sur la mer, quelques mirages isolés ou dansant dans le firmament. Vintilegna, comme l'issue d'une vallée aux pieds des montagnes et de leurs blocs cyclopéens façonnés par le temps, le martèlement incessant des vagues et le cri rauque des vents tempétueux !
Vintilegna, cette anfractuosité que la terre cerne de ses longs bras déchiquetés, auréolée de verdure et de maquis. Les incendies t'ont meurtri et tu t'embrases à chaque printemps renaissant des origines, parfumés de ciste, de myrte, de ces baies de genévriers musquées qui nous font tourner la tête sur l'eau !
Et quand se lève le coup de vent, bousculant l'ordre des saisons, la raison intansigeante des époques à visage humain, Vintilegna fleurit, exhale l'haleine iodée de la mer. Et les flots, en chaque vague venue se coucher sur une dune épaisse, s'effrangent contre l'ocre des rochers, font alors de ton île ce havre riche de tous les joyaux et émeraudes du monde.
Vintilegna, comme toutes les anses, une jarre immense et galbée que la mer comble, tu décilles tes paupières d'Île, tes marines que les vents traversent et inondent. Et les ailes libres des enfants, des oiseaux empruntent pour un souffle l'éternité, l'errance et la migration, claires comme de l'eau de roche et le torrent des montagnes.
Qui sait, qui connaît tes moires et tes cieux que l'aube et l'aurore exaltent, que le firmament embrase tels le pampre, l'étain, la pourpre ou le cuivre du couchant, quand la vague rendue coiffe d'embruns, languissamment, ton bestiaire minéral et tes collines !
Je te parcours, je te sillonne comme un fou, tes oiseaux me suivent et me parlent dans le silence bleuissant, dans le mutisme mélodieux des turquoises et de la tourmaline.
Je te rejoins en nos songes opalins, je ne crains plus tes révolins, le vent n'a plus de force, il est sans prise, qui m'invite et m'attend. Et à tes seuils fuyants, je me livre aux plus doux des ballets... Ô souvenirs, je vous confie à l'onde, à toujours, essaimez, peuplez la crête des vagues, habitez la lame, rejoignez l'antre des jours et des nuits qui passent et qui reviennent touours plus denses et plus doux, suivez les passagers de la pluie et des vents que je visite si souvent...!
Non, je ne suis jamais seul et dans les vallées profondes, les vastes prairies solitaires, les sillons iridescents que les tempêtes creusent, tu me révèles l'indicible alliance, l'éternité d'un seul mot que chaque vague entonne, d'une pensée d'eau qui perle entre la naissance et l'ailleurs, entre le corps et l'esprit.
A bord de la tourmente, au gré des bourrasques, sur tes chevaux ailés emmené, entre deux caps, je parcours, je poursuis un songe d'île que le petit matin et l'aure dénudent. Dans le soir revenu, tu es le port, l'anse paisible du marin ; entre les rives qu'une bordée a liées, n'as - tu pas veillé l'horizon, l'illusion chagrine d'une âme à la mer
?
2 ème Ecriture le 4.02.2012
C'est en cours, pour l'Amour d'une Terre, de l'Ex-Île