MOUTONNEMENT
Le moutonnement de la mer gagne l'infini. Un ciel est si proche, parsemé d'étoiles...
Et la mer ridée et burinée des jours de grands vents jamais ne vieillit. Les vagues chantent !
Tout autour d'une île, à perte de vue, le coup de temps s'élance. Sublimes franges de terres que cent tours veillent comme des phares dans la nuit bleue...
Évocation harmonieuse et prodigue de la multitude emmenée à travers l'espace. A l'horizon né des confins et de nulle part, depuis les crêtes d'écume que l'embrun irradie
voguons ensemble vers le passé. Des hublots de l'oubli, soyons, participons de l'éternel recommencement ! Nourrissons, jusqu'à la fin, l'espoir d'un probable retour ?
Comme une pensée nostalgique, cathédrales de voile et vaisseaux ailés hèlent en vain le temps des Muses et des voyages lointains.
Une île s'apprète et rayonne. Ainsi des appas, des fards denses de la Grande Bleue. Et l'éphémère surfait étale impunément le trône diabolique de sa superbe ...
Mille étraves fendent le flot en plongeant dans la mer ; ode à la haute mer unitive, symphonique, euphonique.
Les vents exaltent un sempiternel printemps. Les blés moutonnent en rejoignant l'azur. Les moutons n'ont jamais eu de cage
!
2 ème Écriture : Décembre 2011
3 ème Écriture : Juillet 2016
4 ème Écriture Janvier 2020
En cours
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