Je voudrai toujours dire et conter le vent. Annoncer comme accompagner ensemble les ultimes instants de la nuit qui bercent le silence, dispersent le vol harmonieux des nuages. L'aurais-je tant rêvé aux confins du chant translucide, de l'impalbable flux. Quelle plus belle lyre offrir aux marins pansant l'absence comme elle aurait manqué aux choeurs des vastités.
Fidèle à la migration des oiseaux, fenêtre de ciel grande ouverte sur les horizons de l'âme ?
Évoquons ces parfums qui dansent avec lui au-dessus des bois de myrtes. Qu'un souffle agite et donne le frisson à la lagune, au chardon bleu des dunes, aux pavots jaunes qui essaiment leurs pétales flavescents comme de petits soleils se confiant aux rafales ... au loin, vers les collines, les tombants éclosent mille promesses mellifères.
Au petit jour rosit l'écume des vagues. Un nuage se teinte de jeunes lueurs. Le soleil est encore bas. Les horizons marins n'en sont que plus profonds, nuancés, encore plus bleus et plus ondés. L'embrun convole, s'attarde un moment en glaçant quelque galbe ivre et la moire précieuse. Le temps de la durée, éphémère, vire à la beauté sapide et vague de fleurs marines. Cristalline et mélodieuse fluence.
Le rivage n'est que bruissements, frisottis, mouvements perpétuels et infinis où la brise se devine, appose sur le sable de langoureux baisers d'écume.
Une pensée, un reflet sur la mer bleu-de-ciel : L'évasion que je brasse avec les ailes du vent grave sous les étoiles une histoire sans fin !
Il est l'heure de se confier, passager de la mer, migrateur en partance. Depuis le sablon, avant de se livrer à l'improbable, lorsque l'aure frémissante fronce l'univers des songes, tout n'est que révélation, nouveau départ.
Regardez ces espaces où les oiseaux vaguent et esquissent à la leur guise de libres desseins. Qui nous parlent des vents fous et des bourrasques, nous invitent sans cesse à jouer, à prendre le flot et le pouls de l'océan, à vivre la ronde essentielle, le cercle et l'ellipse des vagues lcomme un perpétuel retour ! jeux et frissons de l'enfance que les vents emportent, une voile libre vous a rejoint.
Cet océan, je le sais sans limites ni frontières, sans barbelés. J'y étire tous les sillages, les élans de mon âme. De blanc, je borde les jours, je décrypte au coeur de l'azur les blessures d'un monde à la dérive du mal existentiel.
Les nuages voyagent. Ils vêtent le ciel, soulignent les linéaments de l'absence comme ils effrangent les soupçons d'une Île qui sommeille et qui se cache dans les brumes estivales. Bercée ou révélée par le chant immémorial de l'onde, une Île renaît toujours à ses vents qui la bordent.
L'onde est au vent et à la mer ce que le corps et l'âme, d'un commun accord, offre à l'univers irraisonné des sens.
Sur les flots, regagnant le large et ses solitudes, que je contemple encore et toujours, poussé par le vent, le flux triomphant de l'eau en tempête. Et de vastes baies ouvertes aux mille horizons tendent leurs bras de terre, séduisent les sommets de la Montagne dans la mer que spyres et gyres de vents ouatinent indéfiniment
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Lecture à mes Petits enfants
1 ère Écriture le 30.07.2011
2 ème Écriture le 19.03.2012
3 ème Écriture le 06.20.2014
En cours et à travailler - ébauche, idées de texte
4 ème Ecriture qui se précise, enfin, le 13 Juillet 2020
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