UN SILLAGE UNE PENSEE...
Que cherches-tu Où vas-tu Marin
L'horizon bleu est sans limite ni fin
Il ne concède que vaine errance
Aux vagues égarés ( ées ) l'absence ...
La mer brise immensurable et ocellée
Ses reflets éveillent quelque souvenance
Quand la terre lointaine enfin s'épanche
En leurs choeurs de silences
Élans de nefs et de cathédrales
Que drainent l'écume de la nuit sans fond
Les plus hautes lames
Irrévocablement prient
Le pèlerin
Sillages !
Infinités bleuités qui éclosent
Aux écueils subreptices insinuant
Mille pièges safres et de veines diaprés
Les Parques embusquées veillent l'assaut
Impitoyables et obligées à la foi de mourir
Voiles immaculées des vents vagues des houles folâtres
Aux entours l'ubiquiste camarde l'onde perfide
Disputent aux ciels nos jeux d'amphitrite
Comblent d'ivresse l'échappée absinthe
Quelle solitaire dérade
Ô Sanctuaire marin légendaire Ossuaire
Des terres millénaires tant austères
Thébaïdes éthérées des anges reclus
Les îles désertes
Évoquent Genèse à ciel ouvert L'oasis
Au coeur de l'été brûlant le désert
Louangeant la mémoire d'une alliance
Le chant des sources captives
Le cantiques des Phoques Moines
Les plus simples choses s'étreignent clairement
Dans le dénuement ineffable de l'être
La houle infiniment longue
Profondément bleue passe
Essaime sous les chars empourprés de l'aube
Convois de rêves rejoignant l'embrun la folie
A jamais délivrés des vantaux de l'éternel
Trois ou quatre mâts barque l'esquif vélivole
Qu'importe le vaisseau La tempête ici commande
Aux naufrages aux délires fusionnels
Des fils du temps impassible
Où la vie la mort convolent
Inexorablement aux noces
Des vastes étendues et des Cieux
Les brisants brandissent de lancinants linceuls
Le vent d'amont se déchâine vient le moment des fortes galernes
Et par leurs flancs lissés et miséricordieux
Ils octroient au marin une possible retraite le salut éphémère
Arraché à la vindicte des mers
Parcourue de violents courants
J'aurai tant vu à mes yeux s'ébattre
Les seigneurs de la mer les migrateurs
Évoqué les Phoques moines bien d'autres pèlerins
Oyant de concert aux portes de l'azur
La symphonie océane l'infiniment pers
Une lueur consciente dansant
Tel un brin de folie imaginable et beau
Sur la mer des hommes
Que m'emportent le lourd tocsin des cormorans
L'ellipse angélique et joueuse des puffins
Par les rafales déraisonnées des Bouches
La déchirante litanie des goélands
Palpite comme un coeur au diapason
De toutes les ailes blessées
Ne voit-on pas au regard fasciné de l'enfance
La sagesse se couvrant de moutons blancs
Alors depuis la chevelure épaisse et neigeuse des vagues
Lui raconter le récit insensé d'une pensée
Qui dérive au-delà des monts
La mer veille
les ans qui nous absentent
Terres d'ex-il (es ) innombrables et nues
Qui abandonnez aux flots tant de sillages
Les tempêtes que vous portez aux nues
Rappellent l'adieu et fondent l'adage
Nous reviendrons ensemble de ce voyage
Lecture à mes Petits Enfants
Pensée en Mer - 1ère Écriture le 18.07.2012
2 ème Ecriture le 07.06.2013
3 ème Ecriture le 12.11.2016
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