ISULA NOSTRA - VIDEO -
Nautic & Music II MPEG IV par testarella
De petits conseils pour visionner
La Vidéo de 8'30 " est lourde, éditée en Full HD - 1080 P - Mais Lecture possible avec plus basse Définition ( moins conseillée ) ; par contre, engagez la Vidéo, attendez et sélectionnez la qualité HD Max. Quand le Film démarre, attendre 15 Secondes et mettre sur Pause - laissez chargez jusqu'à la moitié pour lire sans coupure, à moins que vous n'ayez une excellente connection ; casque Hi-Fi recommandé pour le Son et la Musique . Les scènes avec les oiseaux ( Echassiers Limicoles, Puffins et Cormorans aux îLots Moines ont été prises spécialement pour les Enfants ) !
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Solo - " A Cara d'Orienti "
... Petit, je pensais que la mer existait afin que les hommes puissent voyager et se donner la main. L'Histoire devait me démentir, hélas ! et j'empruntais le sillage, les chemins glauques des Traites sordides, des iniques conquêtes, des génocides, des ces aventures aux lendemains d'opprobre et de sang, de dominances injustifiées !...
Et pourtant, l'Homme, n'avait-il pas le Ciel à portée de la main, se reconnaissant en chaque parcelle de la vie, de la découverte, de l'aventure ailée ?... " La mer n'a - t- elle pas été toujours bleue afin que l'on s'y sente bien dessus ? " ( Paraphrase d'une Citation de B. Moitessier ) -
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Mille Départs et autant d'Arrivées, inlassables recommencements, intarissables évocations de l'étant aux prises avec le Temporel, l'éphémère, des ennemis redoutables !
La mer et ses horizons inaccessibles butent contre les terres bardées d'insanes remparts de béton et de blocs, de jetées édifiées, de citadelles muettes où la douleur des chaînes et des boulets, du partir s'est à jamais emmurée. Ces territoires immenses que la modernité conquiert impudement voulant défier l'onde de la Terre qui tremble et qui mûrit toujours en la sidérale Genèse. Une Île qui endosse aussi les entraves à la Liberté d'être et d'éclore pleinement, comme l'astre dans la nuit !...
Tant d'éclats d'Îles parsemés au large, bribes de vallons engloutis qui sommeillent et témoignent à fleur d'eau, au gré de la longue houle ; insignes et sages métamorphoses en toute absoluité que la tempête déclinent ou salue... Rivages où la pierre qui crie s'est figée, sidérée, mimant un instant, à toujours le vivant en ses contorsions animales, originelles. Univers minéral et de sources mélodieuses que les vents sculptent en " tafoni " et délivrent au fil des saisons et des coups de temps vénérables. C'est ainsi que m'apparaît
L'univers où la Terre et la Mer, entre Ciel et Montagne, étalent leurs joyaux de poussières, à demeure, telle la mémoire du sable et des arbres en multitude.
L'équilibre y est parfait, les tempêtes en retouchent les contours et les songes immuables de beauté diaphane se penchent aux mirages d'écume. Le désordre est ici fertile, inventif ; point de jardinier ni de paysagiste ! la nature y pourvoit, excelle, transcende au-delà du parc ceinturé de bitume et envahi de boulettes de temps glanées sur l'or noir : infectes glanures !...
Voici quelques scènes, de longs solos autour d'une Île à part ; évocations, dialogues interminables où la petite caméra embarquée, comme un troisième oeil, capte ce que la musique de l'âme confie au gré des vents et qui ne se voit pas toujours au bâillon, aux maillons des mots !
Des lieux aussi de profondes fusions avec l'élément, la roche rouie et durcie, signatures d'une montagne qui dévale vers la mer, le regard incessamment figé et tumultueux d'une Terre encore rougeoyante, ceinte - d'azur - ... Lumières et contrastes éblouissants du jour, ciselés de passementeries que les saisons, le temps et les vents blancs ouvragent sans compter. La mer, tout autour, s'empare des moindres baies, des anses et fleurit de vagues azalées. Une aile qui comme une paupière bat au diapason de l'amure, du souffle des lames et qui en virevoltant lève le rideau sur mille thébaïdes insoupçonnées...
L'oiseau marin n'en devient que plus familier partageant du bout des ailes les délices d'une rencontre et le jeu sur les flots, avec les moutons, croisant auprès de l'hôte passager le dessein des anges... De longues distances parcourues comme l'espoir, tant de narrations aussi aux petits afin qu'ils n'oublient jamais la voix lactestescente de la Mer étoilée, de la Grande Mer, de la Mère-Nature. Images bien modestes que l'outil basique confine hélas dans une boîte, sans grandeurs ni proportions.
Mais il est des sphères essentielles qui se passent de visages, d'images et qui rejoignent un songe de création, d'osmoses, loin du virtuel.
L'hiver et ses destinations de solitude, de bourrasques et de violentes lumières ne se révèlent qu'au prix de l'aventure, plus précisément d'un don où l'être s'en remet à la mer, pour quelques embruns de vérités, de clartés, de profonde humilité, de souvenances aussi et peut-être ; qui sait, du point de non retour ?... Puissent ces quelques séquences susciter émotion et partage ; je les dédie aux petits enfants que l'on privent parfois de rêves, si près des mondes parvenus, trop adultes, tellement humains, si distants des origines communes
!
1 ère Ecriture Août 2012
2 ème Ecriture le 18.08.2012
Pleine Mer - De retour des Îlots Moines -