LE BLUES EN PEINTURES ...
J'ahane, la pensée dit vague !... le Corps lourd, ce lit, silhouette empreinte de poussières qui attend patiemment que létalité, vacuité, ipséité s'accomplissent et " né-hantisent " enfin recouvrées. Loyalement, je préfère condescendre à l'azur, au bleu, un air un tantinet Blues, Gospel qu'entonnent çà et là les vents et les orgues insulaires grenues.
Une invite où le chant pérennel des nuages signerait sans trahir les frontières infinies de l'ailleurs, de la soumission, de la complainte qui s'en retournent des blessés des Choeurs dantesques repentis !...
J'ai le Blues dans la peau et je swing sur ces vagues à l'envi. Ici, il n'est point de raison qui vaille mais l'intuition s'invite ; un autre monde, telle la face cachée de la lune et autour de laquelle on ne saurait faire l'impasse de notre révolution d'astre depuis éteint ... Autre façons d'évoquer le temps, un univers où les mots ne pueraient plus, les actes en symbiose ne divorçant pas du dire mais fusionnant, métisses, loin du fer de lance qui trône comme la panse des plus forts, des va-t-en guerre triomphants, con-suméristes.
J'ai le blues, abyssal, et j'en parle comme j'évoque le regard gris de lame des vagues, à l'âme de l'instant que courbe l'écume ! Ah, expression dithyrambique qu'un filet de conscience m'octroie, par les vastes prunelles de la tempête, à la source de ses messagers. Aux remûments des vents, l'antre chatoyant veille au racinage des ciels, au coeur des étoiles sans âge !...
Tout ce lait d'air pur et d'eau vive, opalescent qui cèle l'allégresse du marin d'un jour et de ses bordées ; vaine et allégorique pensée sans fin, songe obsédant livré comme la dive bouteille à la mer ! Oui, l'inflorescence ombellée des nues, la libration mythique, entre empyrée et la mer en ses bleuités indéfiniment rêveuses se prennent à laurer une terre, une île, tant d'horizons bossués où s'ébat le perpétuel hiver sans voix, à marée basse. On y discerne mieux le Saint ...
Il lune à midi, au-delà, vers la nuit d'avant et l'aube, les velours nacarats des nimbes augurales dévoilent un jour nouveau. Le bourdon sidéral tonne aux volutes de givre et de grésil sous l'arc d'alliance matinal. Les ors, en toutes les nuances de l'eau et des flots, calligraphient sous la tempête l'onciale solennelle et souveraine de l'Etant, de Genèse.
Fluxion de l'éther invisible, palpable et odorant, la criste marine hèla les goélands de neige lorsque le matin poignit sur la mer micacée. Au loin, une terre pétrée naufrageait tandis que je renaissais au sourire vengeur de l'eau en volant comme l'oiseau des îles, l'alcyon solitaire
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1 ère Écriture :
Eternité