LA PHOTO DU MOIS DE FEVRIER 2013...
... Et ce fut de folles et d'interminables descentes dans la houle longue et massive des lointains... La mer du vent, une mer totale et sans concessions, hérissée, parcourue d'écchymoses et de profondes blessures spumescentes suppliait les derniers pans d'une Île vierge
!
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Ce n'est pas une épreuve de " Pro " de la Photo, j'en conviens ! mais juste un instant, une ambiance, une vision dantesque... La mer se prend à imiter les ombres rocheuses et dentelées des tombants du Grand Sud balayés par une très forte tempête ! Solo, hélas ! encore et toujours, en ces contrées de désolation et de splendeur. Les vagues atteignent des sommets inégalés, loin de tout, des caméras de télévisions, des price-money, des lunettes de soleil rivées sur la plage, le regard posé sur les évolutions des Riders en vogues... Ce jour-là, j'eus un problème avec l'anémomètre : conflit ou désaccord, je ne sais plus, mais il délirait : 60 Noeuds sur le sable, un vent matinal terrible, hâlant le Nord-Ouest. Et de très fortes rafales plus au large !... Les grains de sable, l'arène granitique volaient.
De ces vents glacés qui s'engouffrent dans les orifices auriculaires du casque en vous chatouillant tant les bourrasques sont fortes et entrent sous pression. Au milieu du grand Golfe, la mer refluait en gonflant entre deux crêtes alors que les profondeurs croissaient ! Malgré ce chaos, le charroi des vagues hivernales imposant, les goélands étaient de la partie et offraient leurs ailes au Noroît, emportés dans de sublimes abattées virevoltantes. Il regagnaient les nuages d'écumes pour y jouer un moment, les traversant ou se laissant recouvrir de poudre et de neige.
Mer convulsée, révulsée, flots déchaînés, une marée accourait à la surface en percutant les îlots et les récifs, brisant dans un silence immaculé l'ombre fantomatique des plus hautes lames. Comme un cratère eût rendu l'eau du geyser, les vastes étendues inondées de soleil miroitaient, fabualient l'argent, l'or, l'étain des métaux précieux qui bouillonnaient ...
Infiniment petit, jouet dérisoire de la tempête, intrépide et ridicule courant le labyrinthe ou l'antichambre de l'au-delà : l'instant, l'intervalle, l'hôte d'un corps s'accordaient quelques dérades insensées, espérant glaner ici une once d'âme rebelle, quelques oripeaux de révolte et de sédition contre l'inexorable engeance du temps asservi
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Marin le 04.02.2013