VIDÉO // VENTS, MARIN !...
... Le temps n'est-il pas chargé de tout ce que les vents glanent et disséminent autour de nos vies, de nos rêves, de la poésie... ainsi, voir au-delà des pensées, d'autres possibles !...
Il se pourrait que les images soient toujours les mêmes, répétitives. Certains diront " longues " !... Elles ont plus de 10 Années, pour les plus anciennes, vieillissent déjà avec les voiles, le hâle, le sens même des mots qui s'effritent et se plissent ...
Qu'importe, tant que la Nature y est révélée, pleine et entière, sans autres atours que les siens, les seuls que je lui reconnaisse. Ces témoignages vont certainement par milliers, inondent le regard de larmes. L'authenticité, la souveraineté de l'Etant sont à ce prix pour toute ême éprises d'aventures, de retour aux sources ! Pèlerinage dans le temps, vers les saisons ; réminiscences, paradigmes, énigmes du socle commun ne tarissent jamais plus.
Il est aussi vrai que composer, en allant par le tableau sibyllin de la tempête, aux confins des caps et d'une Île, être sans compromis aucun de la partition océane et de ses silences, ne serait-ce qu'un instant : quelle plus belle offrande espérer, attendre de l'au-delà, de l'éternel comme se plaisait à le clamer A. Rimbaud avec force allégories.
Illuminations perpétuelles, cristal dense et fluide que les vents ouvragent. Ces vents, Marin, que décline ton l'Île en réfugiant tant de pensées vagues et lumineuses, d'où jaillit le poème, le sonnet des bleuités, sont fascinants !
Ces songes incessants me captivent. Je danse au diapason du pouls de l'Ether qui bat à l'unisson du mien ! Divaguer, exulter, c'est déjà partir un peu toutes les fois ! S'arrêter un instant, avant de tourner autour des ciels, une oeillade lancée vers un bout de Terre sublimée ! et se dire, en une fraction de seconde, dans la très forte rafale : _ " bascule et emporte tout avec toi ! "
De ce retour à la gravité, recueillir au vol quelques humbles révélations, le sentiment d'avoir changé, loin, si loin de soi, de s'être également confié, sans compromis, ailleurs, au temps, au vent, à l'onde, à l'immensité de l' éclair !
Une toute petite voile, une aile imposante et, toujours, la préoccupation majeure de ne point démériter, l'appréhension de faillir aux rythmes, à la valse des éléments, au pacte de l'Univers et de ses nobles desseins.
Alors, me diriez-vous, sont-ce toujours les mêmes images qui vont autour d'une Île ? La solitude des grands espaces en impose. Elle mène à l'oubli, aux portes de la mémoire de la Mer.
Je reviendrai encore, de temps en temps, avec une moisson d'images qui je l'espère étonneront, donneront quelques frissons, l'euphorie de l'extrême, l'ivresse de la création, de l'inhabituel, hors des sentiers rabattus ! Il est en ces Chœurs d'Îles tant de nefs à ciels ouverts à partager, à découvrir, au gré des vents et des ondes chorégraphes.
Viens, monte à bord, Marin, faisons ensemble le tour de ces mondes, des îles aux oiseaux, des saisons, des vents portant les noms les plus fous ... Avec eux, qu' exultent nos pantomimes insensées !
Point de portrait ! il serait inconvenant ... Je souhaiterai seulement associer ces images à une Voix dite : " loointaine ", sans autre visage que celui de la vague ! laisser aller çà et là quelques rimes, une pensée, la souvenance oscillant de la vie au songe, du songe à la nuit perpétuelle, le témoignage d'une épreuve que la mer nomme, indifférente et belle : " Fortune de Mer " !
A tous les rêves d'Enfants, pour une Idée de la Nature en fête, pour l'homme surtout qui, de nos jours et depuis longtemps déjà, saurait plus que jamais accompagner l'idée de NATURE afin qu'elle ne tombât dans les pires et cruels rouages qu'elle entretient, hélas ! et souvent. Impassible, impitoyable parfois, par déterminisme et nécessité, hasard, inachèvement tutélaire dont seul l'homme serait le dépositaire, le mandataire, le testataire louable et digne de transmettre aux futures générations un patrimoine idemne, un accompagnement digne des métamorphoses ...
L'homme séjourne sur Terre, afin que lentement, le Loup reconnaisse les tendresses de l'Agneau,
sous le regard apaisé et serein de l'humanité bercée entre Mer et Ciel, voguant sur un splendide vaisseau : Planète Bleue !
A la Vie, à la Nature, pour l'Homme et à ses Compagnons d'aventures !...
Marin
1 ère Ecriture le 10.06.2013
revu partiellement et en cours le 15.05.2016
3 ème Ecriture en cours le 25 Avril 2022
A SUIVRE
A Giraglia, si lointaine et si proche à la fois ! des champs de silences aux choeurs de l'hiver que louangent les oiseaux, parfois des Dauphins...3.7, 3.2 !... quels vents, Marin !
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