SABLIER ...
Tu me fascines Ô sablier
Aux noces de la terre
Et de la mer ouvrageant
L'horloge de l'Univers
Sidérale et prodigue
Tu déposes en poussières
De l'autre côté du monde
Une vérité sphérique
Et s'étoffe déjà la volonté
La noria de tes silences
Insaisissables
Sur la grève la houle
Le ressac répandent en boucles
Mélodieuses et rageuses
Les menées du hasard
Et de la nécessité
Le fruit de ces rencontres
Point autour du soleil
Croisant leurs ellipses
En rondes incessantes
Ainsi du sort qui me guide
Inexorablement
Aux ordres duquel
Deux dates m'étreignent
Et déjà convolent en un point ultime
Suivent la lumière qui grandit
Bientôt le solstice le givre
L'appareillage est imminent
Au crépuscule je vacille
Sur la margelle d'un puits
Il est encore temps de s'abreuver
D'eau fossile de reflets
Ainsi de purifier son âme
De ton arène pulvérale
Encens de l'azur
Litanie des vents
Comblez-moi !
Une dernière fois
En ces instants de clartés ...
Point de liens hélas
Qui nous eussent retenus
Et pourtant si lointains rodent
Le souvenir fuyant
L'écho songeur l'oubli
Le grand âge serait-il miséricordieux
Uniment à force de durer
Et de l'éphémère
Dont je me serais vainement consumé
Piètre décompte
Episode intervalle stériles
A toute fin égarés
Mais qu'importe le nombre
Quand un grain une larme
Suffisent à révéler l' Océan
Le Sahara ou l'Éternel
En lesquels se complaît
La pensée Errent nos amours
Solitaires et cristallines
Lorsque le verbe Ailleurs
Harmonise et promet
L'Empyrée la destinée
Des plus simples choses
Puissé-je alors danser
Rêver et créer la trame
D'un seul jour de ces nuits comblées
D'attente et de retour
Accourir aux incessants
Appels de l'espoir chaque lendemain
Et de tous les maillons
Que je porte en moi
Recomposer les ciels
La multitude des étoiles
Ô pierre eau de Lune
Ombres incessantes
Qui fabulez vraiment
Le bon Dieu J'arrive
Je vais je ne sais où
Mais profondément
Puiser à la source
Aux sillons de l'infini
Et de l'absence
Les semences
Ralliant unitives
Verbe et illusion Ainsi
Être de l'inépuisable
Sablier Jouet du temps
L'enfance d'un rêve
Songeant à toucher
L'Autre Rive
Le printemps prochain
A jamais familier
Et déjà tellement fidèle
§
Marin - 1 ère Ecriture le 16.06.2013 - Aux Petits Enfants, qui sont du même Sablier !
En cours ; 2 ème Ecriture / 11 _ 2016 ... Texte à travailler, idées ...