Au large, 50 Noeuds en Rafales de NW et parfois des " risées blanches " , l'eau qui accourt en grain sur les flots et gifle au passage
Sur les premiers accords du Mistral, une Île livrée à la forte mer des futures galernes :et si l'on tentait de ne point démériter pour fusionner avec l'éternel ?... Ô combien rude et brutale les conditions croisées d'un jour de vent fort ! Comme si les éléments peinaient à recouvrer leurs harmonies consenties depuis toujours ; pénible réveil de la nature écrasée par les touffeurs et les canicules répétées. Certes, le large offrait de longues pentes, de soyeux versants d'écume irisés fabulant le givre. Mais vers le rivage, les flots et les échos invisibiles des incessantes bourrasques firent que bien des tentatives extavagantes se soldèrent par des chutes assez radicales.
Ainsi vont les prémices de l'automne, au seuil de l'anéantissement et du froid qui s'anoncent en ces derniers jours de " l'été Indien " ! Glanées, çà et là, quelques élucubrations extravagantes avant que de devenir tellement dépassé, définitivement figé, irrémédiablement ridé ! Ô peau du Diable ...
Que fais-tu, Mataf, sur le fil d'une lame si ce n'est vivre le temps de la chute ?
Pourquoi l'envol dérisoire et virer l'amarre ? à la terre tu reviendras ...
Devant, est à jamais passé, derrière toi, déjà le futur ... Entre les deux : exister, l'instant ! Crée-le et ne te soumets pas ! Obéis à la seule beauté, à la fidélité...
Se coucher, oui se courber mais non face à l'ordre infatué ! Alors s'étendre et s'en remettre à l'essence, aux vents de la liberté ! Ô fusions de l'imaginaire, fleurs de nos pensées qui exhalent les vertiges d'un Océan de sérénité !...
MATAF