Agnés OBEL
La contre-basse grave, lumineux, le silence de la mer
C'est un bel arche poudroyant l'obscur
Qui te ceint et vous soulignent en geignant
Les ondes de l'alliance s'esseulent
Insaisissables tendrement bruissantes
Je vous devine amants promis à la nuit
Ainsi du pèlerin courant les brisées de l'azur ...
A l'empenne évanescente des vagues
Un puffin au long sillage raconte
Comme l'enfant plane en rêve
Aux délices perpétuels des jeunes années
Mais toi l'intrépide le téméraire
Que ne toises-tu sans frein
Les lames et les tréfonds
De la mer en vagues tempêtes
T'élevant déjà vers l'Ether
Que ne défies-tu pas assez
Le vaisseau périssable qui te porte
Et t'abrite l'espace d'un cillement
N'aurais-tu dès lors et
Pour seul choix résolu
Pour claire voie absolue
Que l'ellipse l'orbe altier
La gestuelle insensée et l'allant
Qu'une forme de corps grave
Impose Non il n'est est rien de l'éphémère
Car toutes les fois diluvié
L'esprit s'imprègne sur les ciels
De l'essence des mots indicibles
Ainsi de la semence et de la bale
Que les vents messagers lointains
Essaiment aux chants des songes
Au gré de la parabole
Et du semeur en chemin
Dis-moi l'ascension le vertige
La mer le ciel et la terre tournoyant
En boucles encore et encor
Qui t'animent et t'envivrent
Ne serais-tu pas du pacte
Du serment général et mouvant
Loin des figements des linéaments
Stériles et des jambages sans fonds
§
MARIN
- Une poésie que m'inspire en vol le puffin des falaises au visage de l'éternelle enfance, qui ne reviendra jamais - Ainsi, aux Petits Enfants -
En toute 1 ère Ecriture, le 01.10.2013