Tu te loves comme tu encenses fidèle
Un moment fugace et vrai unitivement
Blotti et reconnaissant allant l'amble
Des pulsations lointaines de l'Océan-Mer
De ces champs de silence et de cristal
Point n'eût fallu tendre vers un point
Tracer vainement en vainquant la durée
La route la plus courte qui t'eût honoré
Trop tôt sur le seuil du vide des irrévocables cécités
La terre deviendrait par trop petite
Mais erre livre-toi égare le vil tourment
De l'éphémère où paraître exauce la foule
Va par le labyrinthe des ondes et des vagues
Que le vent accorde à la lyre des étoiles
Fût-il le doux zéphyr nouant les songes
Sur la mer des Muses Tel le puissant Ponant
Et la froide Tramontane qui fusent irraisonnés
L'hiver jusqu'au bout de la nuit et en ces choeurs
D'anges exaltent les nobles desseins de l'Ether
Cours sillonne le labyrinthe aux lumineuses issues
Sans chemin tracé pointe Pèlerin l'astre de vie
Tu y mûriras sûrement comme tu cueilleras sans fin
Le fruit des sens que la quintessence abreuve
Depuis la source des îles les plus tendres
Louange la bourrasque tu espéreras la brise
Dévale les pentes de l'enfer et la quiète étale
Te sourira comme la ramée berce le tiède azur
Quitte le flot vois par-delà la terre dans les airs
Virevolte et joue avec l'oiseau remontant la crête
Et tu convoleras sous l'embrun bruissant des cascades
Euphorique aux contrées des blanches et vertes années
Hume l'encens enivrant des fleurs ondées et des nues
Emplis-toi de leurs extravagances aux bleuités
Étranges et solennelles des nymphes et tu combleras
Serein l'orbe d'un temps qui n'aurait plus d'âge
Saisis l'instant ou l'unique L'éclat l'apothéose l'osmose
Dés lors rouvriront les portes de l'éternel
Et vivre et mourir ne seront que vains maux
Aux mots imparfaits que le chant d'une danse ailée
Contremandent à jamais sur le parvis de l'Azur
Ainsi de ces brassées d'hyménées et de clartés
Que l'esprit cueille à l'orée du vaste cantique
Légères et prodigues comme la voix des aèdes
L'écho d'un écueil qui me revient en boucles
Aux mélodies de joies du vieil Océan
Aux langoureuses et dolentes mélopées des sirènes
Confie-toi à la liesse des étendues des vastités
Par le chagrin des brisants entonne l'homélie
Ainsi tisseras-tu toujours par l'insondable menée des flots
La trame véridique des plus humbles choses
§
MARIN
- Labyrinthique errance - En tout premier envol - depuis les origines et Gaïa
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Violente Tempête Années 2007 / 2008 3.2 Zéta North & 60 Litres Single BOARD -, en vol autour d'une étoile