GRAND VOILIER !...
Virginie l'appelait son ailée une goélette peut-être
Petite Aile sous voiles éminemment belle et élancée
L'Aile qui fendait le flot de l'azur allant par les sillages de joie
Ainsi du plain-chant- Océan Etreinte immodérée
Toutes les fois sanglot étranglé larme émoi
Emplissant de promesses et d'accords cristallins
La voilure déployée de son bel oiseau du large
Tout n'était qu'ascension louange déclinée sur l'azur
Ecume et embrun lustraux par-delà les lames
Dans le silence accompli des solitudes et de l'horizon
Un brin de fierté qui eût surmonté le défi et l'épreuve
Que le grand voilier est beau qui sans fin
Recouvre les desseins des ciels le ballant des astres
La nuit qui s'illune en affolant au loin les nuées
Et dans dans le gréement ivre une pluie d' étoiles
Comment dire la plénitude aux vents qui s'accorde
La célestielle bénédiction de l'Océan au vaisseau
Qui transhume chaque jour à travers les vastités
Devenir traverser naviguer
Sans toucher toutefois à l'autre rive pourtant si proche
Prennent ici le sens tant attendu de la délivrance et du passage
Ainsi du cantique de l'étrave La main posée
Sur la roue de la destinée
Ô grand voilier d'antan au temps de la Rose des Vents
Ne saurais-tu uniquement obéir et servir faillir
Dis-moi pourquoi et comment chaque départ
Inonde de larmes la candeur et le manque qui m'habitent
Il est des peines familières que les vagues emportent tel un secret
MARIN - En 1 ère Ecriture le 19.02.1896 - En pensant à Vous, Virginie HERIOT -
2ème Ecriture le 06 Juin 2021