LE VENT FORT !...
CONFRONTATION - ARENA -
Elève-moi encore un peu Que ton souffle hyalin
Par-delà les vagues dunes purifie nos horizons
L'embrun est un vertige qui fascine et m' émeut
Respiration perpétuelle avalanche que signent
Les nues de sable accourant là où ta rumeur
Sonde le silence Et les vastes déserts geignent
Comme ils hèlent le magicien un sidéral alchimiste
Que ne serais-je d'autre que ce naufragé rivé
Aux chemins des étoiles que tu traces l'hiver
D'une rive à l'autre Comment ne pas halluciner
Quand tu souffles un verre à nul autre pareil
Où pétillent l'ocelle et la moire iridescente
Une claire destinée un sillage en guise d'espoir
S' offrent sereins à tes sublimes écrins de cristal
Ainsi d'une Rose des fées ivres que tu affoles
Et dévêts à l'envi aux sacres des saisons en choeur
Ainsi d'un euphonique ballet où la mer et la terre
Se cherchent indéfiniment fêtent leurs épousailles
Puissé-je compter parmi tes fidèles enfants de coeur
Que ces vains mots ne suffisent jamais à dire ample
La respiration où s'amble la nuit qui m'absente
Re-naître passager à tes traînes Quelle autre folie
Eût soulagé la réclusion et l'oubli à perpétuité
Toi l'étreinte comblant un vide immensurable
L'indicible aura ceignant dès l'aube l'antre des limbes
§
MARIN - ère Ecriture - A bord du vent ...