DERNIERE ALLEGEANCE !
A cette ivresse nue qui m'est si profonde
A l'Azur que les lointains numineux
Et les vents avides épousent exaltant
Nos gerbes pures de vagues envolées
A vous qui ailez les songes de vertiges
Oserais-je vitement un penser le parjure
Divorçant des origines L'ire rudoyant
Ces harmonies minérales Ô bleuités
Euphoniques des archipels et de l'amer
Mon vol croise en louant un chant vierge
Je vois à l'entour comme un quai joyeux
Au large qui s'invite la clarté d'un horizon
Sans fin recueillant déjà l'ultime transe
De nos sibyllins ballets Un pacte séraphique
Depuis la jetée uniment semble nous lier
Perpétuelles odes des sources ondoyées
Puissé-je une fois encor éclore et par vos célestielles
Prairies vaguer éperdument marin
Allégeance fusionnelle au choeur si vaste
D'une nef constellée de promesses
Passagère l'âme demeure qui s'ente
Et s'en retourne à la mer des océans vides
Bercée dans la souvenance aurorale
Et le giron obstinant de la nuit du phare
L'ombre d'une lueur comble l'Ether
Ne laisse pas ce corps à l'ancre Marin
S'engravant aux champs des illusions
Perdues Que la mer rouvre vos sillages
Au-delà de la poussière et dans le vent
Attise l'escarbille du Levant au Couchant
Qui rougeoit et qui jamais ne meurt en tout
§