LOINTAINE BORA !...
Ou Tramuntana d'Hiver, lourde, chargée de grains glacés, aux nues en rideaux déroulant vers la mer leurs voiles gris et sombres, comme figés ! Comment deviner pareilles bourrasques, ces vents furieux mouvant toute la mer là où ils l'emmènent, obstinément. Solitudes de l'hiver qu'emporte le chant des pins maritimes et le sable qui s'affolent sur la dune et ce qu'il reste de la plage. Pas un pas, aucune trace. Au milieu des rouleaux qui achèvent leur long périple, une ombre redoutable et acérée découvre entre deux vagues ; un tronc d'arbre s'est échoué et se livre à une danse macabre... Unique présence, un destin ! Tout n'est que froidure et abandon, sauvage là où l'été s'ébaudissent des milliers de personnes le long d'un rivage rare !
Et la mer, l'horizon, ces îlots que le vent des vagues et les vagues de vent auront ouvragés, qui resteront parerils à eux-mêmes dans notre mémoire, après que nous aurons passé, passagers de l'intemporel. Voici, pour Corsica...Go56, pour les Internautes, les images d'Emmila, de cette violente tempête de Nord - Est ; nous aurons l'occasion d'y revenir et de comprendre un peu mieux, peut-être, pourquoi pareille intensité et relevés de vent sur le Sémaphore de la Chiappa.
Disons aussi, sommairement, que la Tramuntana d'Hiver et " Noire ", fin de Bora qui nous arrive des tombants NE de l'Adriatique, semble plus forte, plus violente que le Mistral Noir, du moins à la Côte ! Seule l'observation et la pratique pourraient confirmer le propos, mais à n'en point douter, le vent fut plus fort entre Aleria et la Chiappa, que partout ailleurs ! Quant aux Vagues, les Images vont parler d'elles-mêmes. Il est des jours où l'extrême vous inflige une sévère correction et vous ramène à l'infiniment petit, uniment, comme il se doit !