BORDEE D'EAU ET DE PIERRE !...
Côtoyer la Mer, l'Océan ne s'évalue et ne se quantifie guère à l'aune du silence, de la grandiloquence ! Laissons à tout un chacun les horizons de l'expression, du témoignage, de la prose et de la poésie... Ainsi des mots les plus justes qui s'invitent à la pensée.
Personne ne prend la Mer ; elle nous prend, un jour. Il se peut aussi qu'elle ne veuille pas de nous ... C'est ainsi. Il ne nous appartient pas d'en décider sachant qu'elle et règne où que nous demeurions, près, loin du rivage, en pensées, à travers le récit et le rêve. Mais d'en encenser toujours les multiples visages, ces envolées si pures que l'embrun porte si loin... En dire, en relater l'émoi et le drame aussi, ne laissant jamais à l'innocence et au sens marin les marges d'en décider autrement.
La Mer, l'Océan, le Monde du Silence, Sources inépuisable de vies. L' Unique m'est ce chant de l'azur, saine bordée d'eau et de pierre
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Un moment hors du temps
Une bordée Choeur d'eau et de pierre
Ne laissant jamais de vaguer Que j'aille
Là où les vents mènent
Lorsqu'ils reflètent les mondes
Multiples de l'Univers
Partition euphonique
Pérennels figements
Esquissent un lion déposent un éléphant de mer
Juchés tel le rocher
Stylites minéral contemplant l'oeuvre sidérale
De solennelles métamorphoses
Sempiternels rivages La terre et la mer
s'offrent en partage
Au regard en l'instant pour toujours
On prétend que le Marin sait se taire
Affectionne et prise le silence
Témoin incontesté des grandes solitudes
La réserve cotoie la distance
La mer se dit s'énonce se chante avec le coeur dans les yeux
N'en déplaise aux chantres fortunés
Du grand large aux vitrines
En vues hautement numérisées et financées
Mais il est des Marins à terre
Pratiquant les amers suivant les phares
Tant d'aubes et de rougeoyants
Couchants
Je croisais le long de la côte
Les tombants brumeux
Masquaient un théâtre de rêve
Des êtres fantasques
Hélaient les lointains sidérés de la mémoire
Quelques légendes pétrifiées
§
MARIN - La Mer / Évocation et Pensers
2 ème Écriture le 25 Mai 2020
Les jours de gros temps confondant les ciels, les lames diluviales sont ici si hautes qu'elles recouvrent ces tombants de granit mordorés et polis par des milliers de siècles de cascades. Un tonnerre chaotique emplit chacun de ces instants d'apothéoses. Les vagues dépassent l'horizon, simulent les avalanches des hauts vallons
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