Les plis de la terre le sceau de l'éternité
Une ride après l'autre l'instant qui fuit
Et s'en retourne de nulle part ailleurs
Un souffle numineux en ravive l'appel
Tout les opposerait mais l'un sans l'autre ne serait
Ainsi de ces contraires prodigues que la Nature
Seule enfante et parsème par-delà les mondes
Témoignages irréfragables que ces étendues
Ces figements éphémères où les nuages du ciel
Se reflètent dans leurs moutonnements infinis
Et que les vents inlassablement métamorphosent
Sanctuaires des louangeuses errances empreints de beauté
Il émane de ces noces une énergie et un amour révérés
Le silence aux desseins de la vérité ici se recueille
Pourquoi de se livrer au simple regard des choses
Bouleverse comme si en nous il eût ranimé la flamme
Des splendeurs passées d'un pèlerinage ancestral
Que la mer fût belle sur les rives de l'espérance
Les vastes déserts eurent ainsi protégés
De fastueux lointains d'échanges et de partages
Mais combien auront-ils été tourmentés
Tant trahis portant au-delà de l'inconnu la funeste
Et macabre découvrance enténébrant leur souvenance
Ô seuils de l'Univers où se joue un chant cosmique
Le temps fluctue sur l'horizon de mystiques mirages
Voici un choeur de dunes safres et safranées que sacre l'oubli
Un azur glacé veille précieusement aux harmonies solennelles
Oscillant entre le Tout et le Néant un chaos
Miraculeusement et divinement désordonné
Là-même
Où la raison aurait failli en instillant son poison
Néguentropie
§
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