REMINISCENCES !...
Je me confie aux immortelles
Des étendues immenses et éclatantes de blancheur ! Un monde de rêves que nous caressions des mois durant, depuis le long hiver de l'exil, jadis, antan !... Ces jeux que nous affections tant, enfants, au bord de l'eau, là-bas, vers ces rivages intouchés où nous oublions le cours des années ; le jour et la nuit filaient à l'orée des étoiles, avec la brise.
Et le parfum de l'immortelle jalonnait nos pas enivrés. Voici quelques images qui vous parleront sûrement au creux de l'oreille et entonneront la mélodieuse monodie de la grande bleue, au petit matin de nos réveils. Ô rives idylliques du souvenir et de nos liens ! nous vous pensions indéfectibles.
La " Terre des Hommes " aura bien changée, les racines et le sang, l'un contre l'autre se seront suicidés ! Comprenne qui voudra. Les pierres entendent le langage des morts-vivants ... Funestes propos ! Dures réalités que celles du déracinement et de la réclusion tarissant le champs ensemencé de l'espoir, du retour aux sources.
L'expression de l'insouciance et de la liberté oscille entre monts et merveilles de la mer ! Je ne peux me refuser une halte qui m'eût un instant ramené au cours harmonieux des jours enfuis, que les générations, derrière moi, ont impitoyablement grimées et grevées du plus cruel des fardeaux : le silence et l'oubli.
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