LA PHOTO FEVRIER 2016 !...
Formes divines et pérennelles qui ne laissez d'espérer le repos du messager ! Ainsi de reparaître, de sourdre des lames azurées où vaguent apaisées âmes et camées sertis d'émeraude ... Une petite chapelle semble posée sur la mer comme le nid de l'alcyon.
Marin
" PHIKARIA SANTA "
Elle se serait comme terrée
ruine à la foi accotée si humble et si petite
rendue au verdict des lames
qui émerge parfois brisants
et brave
depuis les siècles
paléochrétiens
les assauts de la mer
leurs pérennes invasions
Cette chapelle mûrit le mystère du Rosaire
un tout récite sur l'azur
son bréviaire entonne un lointain Cantique
Ce qu'il reste de autel repose
à l'abri de l'abside
dont on aurait souhaité
que la paupière de pierre
meutrière implorant le levant
accompagne toujours le soleil sacre la Lumière
jusqu'au au Ponant
ou quelque songe
numineux qui m'eût
si souvent ravi
et diluvié l'âme
de ciels et de rais chatoyants
De ces rochers fantasques
dont l'enfance toujours s'éprend
pour y avoir décelé une vénérable tortue
esprit souverain des lieux
L'enceinte arasée siège encore et n'aurait de nef
que la voûte constellée
d'embruns nitescents
ondoyant la survivance d'une supplique
qui se rappelle à la souvenance perse du destin
Est-ce là le chant des vagues cher à Gibran
la solennité d'une sublime nature
et son entour minéral ses figements
qui m'étreignent et me poussent
à louer la dive thébaïde
Je perçois ici comme un étrange écho
qui de l'antre éminemment marin
se fait chantre invétéré
du temps et de ses vastités
Me serais-je un seul jour
agenouillé atterré
que je fus alors par tant de fois orphelin
Sur l'autel de roche grenue
me suis-je longtemps prosterné
quand de saisir au vol
de l'alcyon
et du puffin sidérés
un message de l'Au-Delà
quelques larmes en volées éparses
que le chagrin partage
quand il n'est que des horizons muets
ou voile qui s'ente aux vagues visages
de nos rivages
Aveugles au chant
du ressouvenir où désormais
je nous recueille
ne laissant de héler le large
le vide ou le néant
l'impossible quête
Patmos m'est ici
songe obstinant
et pourtant si proche sitôt serein
L'Apôtre alme pèlerin
le berger des moutons innombrables me dit
La mer - veille
Révélation l 'Apocalyose johannique
des pérennelles Béatitudes où je me blottis comme bercé par la Mer ( ère )
§
MARIN DE PATMOS / En cours, en cherchant quelque part, quelque chose, d'entre les lames de silence et l'azur mutique, qui sait, une voie, une issue où réfugier un instant le doute et la raison...
2 ème Écriture Équinoxe de Printemps