FASSE QUE LA MER !...
Vaguer songer dériver
Sur le sable l'éternel égrène
le vaste poème de la mer qui passe et s'en revient
à toujours Echo
Centaine d'amour immaculée
Solennellement bleue cristalline
l'eau fabule
et de l'épure neigeuse que la vague exalte
monte un plain - chant d'orgues marines
La moire métamorphique
de la source ignée
me confond
Une aile orpheline
aux merveilleux puffins
se joint joue à se cacher
au plus près de la mer opaline
La houle lointaine
s'enivre de vents
quand le peuple migrateur feint le vagissement des dauphins
Scène régénérante
où l'âme un instant se fond et se révèle
humblement
nûment
A la fois si petit tellement insignifiant
de passage je m'illusionne
candide juste émerveillable
tel l'enfant découvre les Infinis de Pascal
Quant au grain de sable dépoli
que la goutte de pluie
roule et parfait
à leur pacte lustral je me soumets
D'entre la survie ou la foule
condescendant
aux nécessités du hasard
je fais enfin allégeance au Tout
Il n'est de certitude qui vaille
Un mystère règne comme il entonne
le chant de l'univers
L'océan m'est une cime
un ciel à portée de la main
qui m'eut si souvent ondoyé
Aurais-je rêvé
emprunté un moment
la voie de la souvenance
de quelques précieuses vérités
Je vais au diapason de l'onde
en-quêtant cette part de lumière
qui trouble la nuit et qui nous unit
C'est étrange T'en souvient - il
avoir déjà été En mer
D'entre chaque lame
découvrir le reflet qui me parut si familier
Ainsi d'un visage depuis l'autre monde
qui me parle d'une île que les siècles allègissent
et qui se confie
§
MARIN - Océanique -
En Cours ...!
2 ème Ecriture le 06 Août 2021
RIDER / " LUXY SIXTY "
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