LA PHOTO MARS 2016 !...
COMME UN ABANDON
Tu croises plus au large
là ou la vie et la mort
oscillent entre deux ciels
hésitent encore un peu en vaguant
Partageons sans frein
avec quelques passeurs
ces rêveries avides
d'océan
où neige l'éternité et ma Muse
La solitude nous gagne
recouvre un étrange
visage
à l'abandon qui se lie
d'amour et de beauté
La vérité plane comme un soupçon
Ce filigrane
serait notre demeure
le bout de la route
Lorsqu'une une oeillade
au rivage suffit
pour cèler
l'ultime accord
auquel je Nous dois
de renaître et de te chérir
Aucune méprise
point d'attermoiement
De qui abandonné
au nom de quoi
Attelons-nous veux-tu
au langage sans parole
des songes
immaculés
Le geste est las
solennel
au royaume pérennel des sourds-muets
Qu'importe le temps
Exaltons à n'en plus finir l'idée
l'harmonie des mondes révérés
Comme une allégeance au pacte
un serment
Tu nous accueilles
bras de terre bras de mer
et je me rends à l'évidence
d'un tumulte qui confine
au silence des vastités
tel ce corps ici - bas achève
son dessein de durer
Alors endure avec - moi
encore un peu veux-tu
Aurions-nous juste brûlé
notre vie
manqué maintes fois l'autre rive
à bord de cet amas
de ce fatras d'être clinquant
perclus de nécessités
de fonctions éprouvées
enclines à tuer le mot
pour les maux
des époques
que l'on enchâsse
que l'on brandit
à l'envi et à souhait
§
MARIN - Mal de Terre, Mal aux Mondes