SOLO
Laisser comme reléguer ces entraves
Qui au paraître bassement s'accouplent
Arpenter d'autres horizons prodigues où l'Amitié
Au vol du Puffin ressemble et ne blesse plus
Tutoyer ces chants parsemés d'étoiles
Où divaguent les muses et les anges d'antan
Mais au grand jamais côtoyer les mots stériles
Au regard parfait d'oeillères
Qui ignorent d'ignorer et feignent en profondeur
Au large marin
Debout
Hardis les gars
Là-bas sont de belles sirènes aux galbes damassés
Qui des bourrasques se jouent et revigorent le pèlerin
De l'azur des lames ultramarines et secrètes
Vois ce que cette Ex-Île t'offre de joyaux
D'ivresses marines
Ô lumineux rivages dunes ondées
Du Levant au Couchant
Vogueur-Nomade
Va et vis chevauche la destinée du désert
Qui t'appartient comme tout un Pari Pascalien
Loue ses longues houles sublimes qui ceignent
Un front d'îles dont les jours
Depuis les amalgames triomphants sont décomptés
Au solitaire ces thébaïdes éthérées et pétrées
Où migrent les vents les lunaisons
Comme un vol de Sternes Pierregarain
Ces langueurs océanes renaissant de l'hiver
De la poésie de l'absinthe juste maudite
Du Bateau Ivre
Et de l'Albatros toujours incompris
J'irai mourir de ne pas mourir
Quand de perdurer au vent d'un jeune désir
Sans qu'il me coûtât de l'isoler
Mais de quêter d'entre mystère et révélation
Ces arpents d'extase
Glanés au fond des yeux irisés de la mer
Là où aller Alter Ego inutile de suivre ce sillage
Il est déjà trop tard
Et si d'aventure une lame sonne le rappel
Au large de l'espoir n'entreprends rien
Qui ne révèle alors le sort sordide de l'indifférence
Et du mépris à consommer le mensonge
Ce simulacre d'amitié délayée au gré de la cour
Et des glorieuses vanités
!
MAGANGA - Terre d' Ex-Île -