DU FOND DU CHŒUR !...
Une encablure le plein azur
que m' importe Là où je vais
tu ne saurais être qu'aveugle
au chant des larmes et sourd
au thrène de la mer qui sourd
Que ne sommes-nous point
du même monde Toi le parfait
qui poins au zénith tangent
de l'amitiè sitôt morte et vaine
dès lors qu'elle s'est livrée
Ton chant mélismatique
Mer-Océan
ses mélodiques desseins
par ta foi azurée portent si haut
la déchirure des anges d'écume
Ô denses volées d'embruns
qu'empourpre l'Orient meurtri
emportez donc loin ce choeur-
océan et de verre brisé
Les vents et la roche polissent les plaies
fabulent ces fumerolles
qui ravissent l'Enfer de Dante
tandis que des dives noces
une eau blanche et voilée
au souffle pers de l'autre Ciel
se rappelle aux charmes des îles
telle l'aura solennelle des mondes engendrés
Il ne me reste que ce plain-chant de harpe
la Lyre des plus belles lames
Que l'humble sillage souligne ce penser
comme il s'invite en silence
au large et puis dérive et divague
en s'illusionnant
Par nos allants sereins irais-je confiant
errer pour toujours glaner l'instant
de clarté que comblent de perpétuels encens
rivé que je demeure aux vieils adages
Lointaine scansion palpitation chorale
j'abandonne à mes sens vogueurs
le soin de guider l'attelage d'antan
Ainsi de rejoindre seul et sans ambages
l'éternel en allé d'un mirage létal
qui marche sur les flots
§
MARIN