La Mer, le Large, à perte de vue ! Sur un bord, il n'y a que l'horizon ; c'est le départ, un infini, l'espérance n'est plus que vain mot
Vertus curatives ou inclinations qui relèvent de la catharsis, quête insatiable d'harmonie, voie mystique où se devine en filigrane cette allégeance à l'Océanisme, au sentiment océanique qui nous émeut et nous habite, relation intime ou de claire voyance au coeur des éléments exaltés :
le Solo, représente une dimension de l'Extrême à prendre très au sérieux ! Ce temps fort témoigne d'une relation aux mondes à la fois particulière et emprunte de vérité... Se retrouver loin de tout, seul avec soi, c'est aussi accepter pour un temps de mourir ! Qu'importe, quand l'âme résonne, par-delà ce qui est périssable, illusoire et léger, tant éphémère... Seul le don compte, sans compromis, pur, dénué de tout intérêt ! Un choix qui valide une somme de choses essentielles à partager... C'est là, le sens et la démarche de ce Site, loin des oriflammes et des drapeaux communs qui flottent dans le vent, ces faire-valoir ralliant les amitiés futiles et si légères qu'au moindre coup de trafalgar, comme le disait Brassens, le navire chavire
!
Toute la quintessence du Terrain d'Aventure et ses joyaux, imprévisibles, violents, chatoyantes diaprures que le Zoom Optique, calé sur 60 X, ne sait plus restituer ! " Barnabé, vers le 2 ème Ecueil ! " ...
François CHENG énonce une très belle métaphore qui ne se conçoit qu'en image : " L'esprit raisonne mais l'âme résonne " ! Il aurait ici cerné bien des horizons de l'existence ! S'évertuant à sillonner le vaste dédale de la vie et de la mort, ou plus exactement un univers où la vie et la mort se coudoient. Ses pensées me sont proches, presque familières. Et c'est à la lecture de son livre : les Cinq Méditations sur la Mort, que je m'invite sur cette page à gribouiller ces phrases.
Il me tient à coeur d'évoquer, dans le domaine de l'Extrême, la pratique du Solo ; cette aventure et cette relation que l'on noue avec le Milieu inhabituel et les éléments naturels qui le parcourent avec fureur parfois... Qui dit Solo, ne tient pas à se passer systématiquement de présence, bien au contraire ! L'Ami, est bien celui qui pourrait veiller de loin sur les évolutions du " Soliste ", ou simplement l'accompagner, afin de lui signifier quelque part une présence, une lueur, un pôle d'espérance, aussi ténus soient-ils ! Mais là n'est pas l'objet de ce propos. Une petite digression de circonstance ; mais dépassons-là !
Un Solo n'appartient qu'à l'être qui l'initie, le prépare, en évalue à la fois les risques et les joies, sachant que ces deux stades ou niveaux de la réalité seront intimement liés, forcément hypothéqués et indissociables. On sait l'adepte du Solo curieux de ces destinations " sauvages ", abruptes et austères, où rien ne subsiste qui puisse se commuer en possible soutien ou branche de salut ; non, rien de tout cela ! que l'unique et probable capacité de l'aventurier à subvenir à ses besoins, à surmonter ces fortunes que le milieu hostile et inconnu lui inflige. Il le sait, se prépare, mais rien n'y fera ! Les éléments sont les plus forts, imprévisibles, implacables et sans compassion aucune ... Il faudra donc à celui qui s'adonne à de telles pratiques de sérieuses dispositions promptes à le mener à travers des conditions radicales, exigeantes mais aussi les capacités à en tirer la quintessence de l'objet de convoitise, en l'occurence, toute l'excellence qui se trouve être en mesure de combler pareils projets, d'apaiser une telle intensité d'attente, ces jalons ayant valeur de repère et de confiance sitôt rendu sur terre. On sait l'appel irrépressible
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Émergence du convoi des houles lointaines, encore tout juste suggérées ici ! Ce vaste domaine ne sature pas et accepte de très grosses vagues, les plus hautes qu'il nous soit donné de voir par tempête ; entre deux crêtes, des distances et des pentes qui vont vite donner le vertige ! Les vents s'y s'engouffrent en violentes rafales par Mistral. L'eau est profonde, tout va très très vite.
L'équation est un tel pari, une mise, un jeu où la vie, la violence, l'émotion, l'espace et la mort seraient comme en compétition, les richesses d'un écrin. Un tout, une confrontation qui eût valeur d'épreuve ! Non avec ou devant les autres, afin de paraître, de pavoiser, de se pavaner ... Non, rien de tout cela, mais de calmer, de combler ces pulsions de vie et de mort qui en nous se livrent une atroce bataille afin de donner un sens, de tracer la voie pour une existence qui se cherche, qui ne se serait jamais trouvée ou tout simplement aux abois, brisée, si mal engagée, sur le tard irrémédiablement engagée ou affaiblie.
Alors, peut-être que ce type d'expérience et d'initiation, ce prélude à l'au-delà où hédonisme et extrême semblent aller l'amble, devient source d'un équilibre précaire jouant sur le fil ténu de la lame, en quête d'un brin de sagesse.
Puissent alors le Solo parvenir au seuil de l'Harmonie Nature-Homme, au rythme des pulsations de la mer, à l'orée des brisants qui tonnent en conjurant le glas !... Prendre la décision d'embarquer seul, malgré le très gros temps, là même où une forte lame peut décider de tout, l'espace d'un instant, d'un éclair ou durant de longues heures de dérive paraît être une conduite suicidaire ; certes ! Une prédisposition à l'acte inconsidéré dont le téméraire se joue des limites et du facteur chance qui le ramèneraient au point de départ : sûrement !
Alors, quels leviers, quels attraits ainsi poussent aveuglément l'engagement extrême, l'abnégation vers ce point de non retour probable qui guette et menace ? Sans doute, l'osmose, la fusion, cette symbiose qui préside et commande au-delà d'une rencontre, entre amour et beauté, nimbant les sphères de l'au-delà de soi, malgré le soi qui s'efface, là où se dégage le poétiquement vrai et essentiel, ou du moins, tout ce que les coeurs purs attendent et espèrent à bord de la passion, du don, en dépit du risque de mort, humblement et qui eût souligné de plus près les desseins de la vie et ses joyaux
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MARIN - SOLO - Actes et Pensées en Mer - D'après les images et le récit de " BARNABE ", pour CORSICA...GO56
A ce stade de l'évolution, au large, loin de tout, SOLO absolu : 3 Choix : Remonter Back Surf et poursuivre vers la Côte : c'est le minimum acceptable pour ne pas démériter, décevoir l'onde immuable et son souffle bleu ;
Ou alors, engager Front Side le dialogue avec l'Azur pour venir taper la Lèvre et poursuivre dans un Line Up dont on ne sort qu'à la fin, sans être tombé, ou avoir failli en fuyant, en biaisant ! Là, pas de petits bras, seul avec soi, on a la mer et ses lames pour miroir, se regarder en face ! A une encablure, c'est la pointe de brisants qui déchirent, qui tonnent de loin, qui décident malgré tout...
