URBANISME INSULAIRE // L'INCONCEVABLE !...
CORSICA...GO56
Un Espace ouvert ! Pas de Polémique mais le sens du constat et de l'actualité qui dérange : certainement... Dire ce qui va et ne va plus du tout, en tant que citoyen, voix dans l'urne. Poser des jalons, des repères qui nous renseignent sur une évolution des plus alarmantes quant à l'intégration de l'Industrie, de l'Economie au sens large du terme, aux paysages qui constituent nos faire-valoir et atouts insulaires essentiels et séduisants, fondamentaux.
UN REGISTRE ÉMINEMMENT POLITIQUE / LE SALUT
L'Île de Corse est en danger de translocation négative, irréversible. Portons notre regard, depuis la route, sur le devenir et les abords de nos communes, littorales, de plaines et de moyenne montagne. Le constat et le bilan sont édifiants ! Il y a Urgence. Le risque de défiguration est prégnant, menace. Le visage de notre terre est marqué, balafré, mal cicatrisé. L'industrie et le mitage rongent les espaces verts et péri-urbains. La nouvelle recette : le lotissement, le pôle commercial qui envahissent et se démultiplient sans soucis d'insertion, évasent la notion de site urbain de façon concentrique dévalorisant le cadre, aux limites toujours repoussées ... Viles entassements, anachronismes triomphants que l'argent des marchés titularise.
L'aménagement du Territoire, n'en déplaise aux élus, revêt de plus en plus les oripeaux sordides des erreurs commises il y plus de 50 ans, sur les continents, les côtes azurées et autres destinations livrées à l'appétit vorace des promoteurs. En définitive, l'initiative privée écrase sur le terrain et sur tous les fronts l'idéal politique des velléités clamées haut et fort ... Des intentions aux voeux pieux : Dérapages en cours
!
Voici la future canopée des Villes et abords de Communes hérissés ! Ce lascià corre est dramatique ... Devoir et obligation de s'établir avec forces garanties pour une intégation adéquate, verte, en faveur du développement durable... Rendre des comptes à propos d'une extension chaotique de l'espace urbain !
DÉCRIRE LES TRANSGRESSIONS
Des gigantesques parkings de la grande distribution aux hangars démesurés du commerce de gros et du bâtiment, des propriétés privées mues en dépotoirs et étals visibles pour rebuts, épaves et autres monstres...
Des milliers de pancartes et panneaux publicitaires aux kilomètres de murs en parpaings ceignant des domaines et parcs immenses de gardiennage, voire les maisons,
De ces maisons aux styles hybrides qui étouffent les villages d'antan, sans le moindre effort visible de mariage avec l'ancien
Au tout réalisé hormis toute mesure opportune destinée à confondre, à masquer au moins le bâtis, la structure privée professionnelle et individuelle aux paysages insulaires jadis en tout lieu remarquable :
Le fait industriel galopant constitue un grave manquement au futur des générations dont le cadre de vie ne sera plus que banlieues et cloaques industriels et commerciaux entourant les Réserves et les Parcs, asphyxiant l'ouverture des villages et des cités, ce qu'il reste de traditionnel et de serein à vivre. Il y a juxtaposition, addition de désordres non contrôlés. La conceptualisation raisonnée d'une perception et mise en adéquation de l'aménagement du territoire se révèle être inexistante.
L'Île avait tant d'autres options de développement, adaptées à chacune de nos Micro-Régions ; aveu cinglant de la défaite du Politique du coup par coup, sans autre avenir que la saturation, l'asphyxie, le débordement, l'inesthétique patentée du profit, des prébendes, des passe-droits habituels et du clan.
LES ÉLUS
Ils détiennent les clés de la vaste problématique du Développement Durable et de l'intégration pérenne des activités de l'homme aux milieux naturels et urbains qui sont les nôtres. L'aménagement du territoire est un projet commun pour l'Île et la Corse, l'emploi dans la continuité de ce que nous aurions été et sommes appelés à devenir...
Ils contrôlent un cahier des charges qui établit et officialise les responsabilités de l'initiative privée, publique et individuelle, en matière de cadres de vies hrmonieux à savoir :
*** Tout bâtis, toute entreprise, maison, local agricole et commercial, urbain et péri-urbain, en zone rurale ou de moyenne montagne se voit désormais et impérativement mettre en exergue :
- Les spécificités et initiatives d'une association totale aux paysages et à l'environnement local, au patrimoine naturel et humain ;
- Les mesures prises en faveur de la lutte contre le Réchauffement Climatique, d'une part et celles favorisant le développement durable, - Flore, végétal, couverture de verdure susceptible de masquer au mieux l'architecture, de restituer le moins de chaleur possible, surtout en milieu urbain saturé de béton et de bitume.
L'incitation à l'économie, à la sobriété qui canalisent les sources de l'énergie utilisées en rapport avec le niveau et le degré de technicité proportionnelle au pays. Pour cela, initier le bonus sur le plan des charges supportées, des aides allouées pour y parvenir, c'est incontournable !... Une chartre de bonne conduite s'avère impérieuse. Eviter les projets pharaoniques sur une Terre de 8500 Km 2 !
- Le traitement des rebuts et déchets chez soi ! A ce seuil d'inconscience du Privé et de l'Individuel, les constats sont insupportables ; alors qu'il est des pôles commerciaux, voire industriels qui rivalisent d'imagination et d'ingéniosité pour aller dans le bon sens, le respect de la nature, de la ville, du regard qu'on lui porte - cela dans un nombre de communes certifié -, ils en sont d'autres qui manquent gravement à ce devoir collectif, ce dessein que nous devons tous respecter, appréhender, accepter :
MAIS NE PAS DÉFIGURER CETTE ÎLE
-
Ne pas la livrer à l'anarchie consumériste et commerciale, à l'impossibilité de la contenir ! c'est ce qui est en train de se produire, partout ! On confond développement, progrès, évolution et bienveillance ou mesure de sauvegarde, le sens de l'équilibre, tout simplement. Des garanties, des précautions sont de mises.
Voulons-nous des banlieues bruyantes, suffocantes. Dédales inextricables où se perdre et vaquer des heures à attendre un trafic fluide ? Le tout dans une vision défigurée de ce que furent les abords de nos villages, bourgs et villes...!
Devons-nous supporter le règne du macadam, le tarmac envahissant des grandes surfaces, des parkings qui s'étendent outrageusement, sans un seul arbre planté ?
Accepterons-nous de laisser nos rivages déchoir à la merci du béton, de l'asphale, des murs ? la voiture cliente se gare les roues dans l'eau ; i reste la portion congrue et payante, souvent inaccessible, lentement grignotée, qui ressemble de plus en plus à ce que l'on trouve ailleurs ; bande de sable apprêtée et sans charme, tellement monnayable et si mal aseptisée ?
ECO-QUARTIER / NON ! OU ? TROP CHERS ...!
Un vaste domaine de goudron réfléchissant le soleil ! Quelques arbres rabougris ... Août et l'effet de serre surchauffent à blanc cette surface exsangue qui exsude le miasme moite et la touffeur du bitume : plusieurs degrés de plus, en moyenne. L'eau y est absente. le moustique aime ça ! C'est la santé, Mrs les élus, c'est bon pour les poumons de nos petits et de nos vieux ...
UN DEVOIR DE PRÉSERVER / UNE ÉQUATION FAVORABLE
Préserver : c'est réduire au possible les écarts à l'antériorité, tout en ménageant des opportunités de développements connexes totalement intégrés et harmonieux, avec un coût environnemental et esthétique mineur voire nul
Objectif / Qualité de vie et du cadre, où que nous soyons.
EN ROUTE
Il fut un temps, nous roulions à travers l'Île ! Nous découvrions toujours d'un village à l'autre une campagne belle et préservée. Aujourd'hui, la banlieue industrielle atteint près de 50 Kms et se répand dans les plaines, horriblement visible, inachevée, désordre !... A chaque ville, une vision spectrale en cours, gagnant et barrant les horizons.
La plage dorée jouxte l'en-fer ; on passe d'un monde à l'autre ! grosse claque. Arrive le bourg : sommes-nous entre Marseille et Gardanne ? Une décharge de gravats, des poubelles qui débordent ... Juste derrière, une propriété très belle, mais : des rebuts et engins, de vieilles cabanes, des parpaings, du fer, enfin, une casse autos-bateaux. Le tout entouré d'enceintes agglomérées, on ne peut plus visibles, qui se multiplient, l'exemple est donné ! Plus loin, surgit le vieux campanile, cela fait partie du nouveau paysage insulaire, des villages revus aux goûts du jour de la grand messe estivale locative ... Bouchons interminables, routes souillées, incendies contenus, brûlures ! Plus loin, des travaux interminables achèvent de planter un décor d'apocalypse. On rogne sur le vert ! l'eau du cours d'eau stagne, encombrée ...
Les arbres malades ont été coupés. On ne reboise pas. Le coeur de la pierre a disparu derrière un rempart d'édifices parfaitement crépis : rose, gris, blanc, ocre, rouge, bleu ! Le pavillon, le style de la maison va suivant les moyens. La mémoire gêne plus qu'elle n'incite !... Les ruines de l'indivis lancent un dernier cri, les stigmates d'un passé honnis sont happés dans le tumulte des toupies.
La pierre blanche, verte, ocre, grise n'est plus ; le cachet du pays ne serait que vains souvenirs que l'on réveille en montagne avec la crainte de ne plus reconnaître les lieux de notre enfance ! Plus bas, la quatre voix gronde, belle, lisse, rapide à souhaits, envivrante et meurtrière avec sa pléthore de ronds-points en jardins : extravaguant ! Les hangars défilent à très grande vitesse. Parpaings et pancartes barrent le regard vers la mer. Des tombants jadis rougeoyants dévalent façades lisses et terrasses serties de blocs cyclopéens. Cultures en terrasses de maisons innombrables et stéréotypées dévorant l'espace à petit feu.
Qui tient les rennes, Ô Cursichella
!
Ghjorghju d'OTA
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