LA SESSION DE THOMAS O MALLEY !...
Intro, avec un Aerial Back Surf pour O' MALLEY
Thomas O ' MALLEY & Brian O ' GRADY
sont Écossais ; ils souhaitaient depuis si longtemps toucher les vagues de la Mer tyrrhénienne ! Les ciels se confièrent à eux si bien qu'au petit jour, ils décidèrent de croiser les ondes d'une houle lointaine, nocturne, qui s'était établie au gré des grains et d'un front orageux halant l'Est-Nord-Est de la zone marine Large...
Un ciel de traîne active, emmené par un flux de Nord-Est assez fort. En guise de nuages d'altitude, sous le vent de l'Île et plus à l'Ouest, de splendides soucoupes blanches et ouatées ponctuaient l'azur. Plus près des sommets, des volutes en ballons grises et sombres dérivaient, allégées après avoir nourri les gros orages de la nuit.
Belles lames de roches, In & Out assurés pour nos deux Riders-Visiteurs : entre 25 et 35 Noeuds de secteur ENE.
Fascinés, nous regardions ensemble l'azur profond et tavelé. D'immenses ocelles sur la mer écumeuse du récif répondaient aux généreux miroirs du ciel. Dans le lit du vent, les moutons cavalcadaient, plus nombreux et plus denses ; signe que le flux de Nord-Est atteignait déjà et moyenemment le Grand Frais de secteur Nord-Est. Autour des îlots, devant les pointes rocheuses, la mer travaillait , affouillant les linéaments du rivage, tonnante et parfumée. Ivresse des grands espaces que soulignait le vol gracieux des Goélands au ras des flots, tandis que les vagues lavaient la grève, la dépossédaient de ses attributs artificiels, indésirables !
Nous nous assîmes sur la dune, face à la mer et observions attentivement les vagues qui ceignaient le récif, ses secrets, ses rochers carmins et déchiqutés ! Ecrin fabuleux où se jouent encore quelques rares partitions d'authenticité, solennelles. Le soleil était masqué. Au zénith, l'ombre d'une chape d'eau sublimée assombrissait l'étendue qui n'attendait plus que le premier compère : Thomas O ' MALLEY ! Ayant grée 4.5 m2, le regard perdu vers l'horizon, il écoutait attentivement les conseils que nous livrions à son ami : Brian O ' GRADY ; Brian traduisait, avec application et force gestes ! On ne se déplace pas de si loin, tout seul. Et puis, pour les jours de sessions, les Ecossais arrosent l'évènement : car solitaire, cela ne se fait pas, c'est bien connu ! ...
Nous tenions fermement la caméra, conseillions nos visiteurs et invités afin qu'ils s'offrissent la quintessence des ces lieux étonnants, au large, là où l'on a pieds, au coeur d'un champ de vagues inépuisables, conquérantes, aux fresques impressionnistes de toute beauté.
Nous allions suivre tour à tour Thomas O ' MALLEY puis Brian O'GRADY ; deux Solo magnifiques. Le Zoom optique porté à 50, soit le maximum possible. Nous calions l'appareil mais il était secoué par de fortes rafales. La mer du vent en imposait, malgré une houle de fond primaire parfaitement établie, massive en eau plus profonde. La marée était haute, si bien qu'aucun des secs, d'ordinaire visibles, ne furent décelés par nos deux Riders Ecossais ... Ils n'en revinrent pas ! Sans avoir jamais exploré le site, ils évoluaient comme chez eux, tout là-haut en Écosse, là où se jouent parfois quelques épreuves du Storm Chase Trophy !...
Nous leur dîmes que l'été avait été marqué par trois épisodes de Tramontane, plus ou moins fortes, des vents que l'on rencontre le plus souvent en arrière saison, automne ou printemps. Est-ce un signe, une observation de premier plan pour les mois à venir et le cours de l'hiver ? C'est bien probable ... Si le phénomène se reproduit, il est fort à parier que nous aurons un hiver pluvieux et froid !
Quelques sets Overmast ! En été : rares par Nord-Est ...
Nous vous livrons là quelques images de ces deux Solistes, de là-bas, vers un merveilleux terrain d'aventures extrêmes. Le vent, obstinément lève une mer en rouleaux, y dénouent l'immense écheveau des lames qui s'enroulent comme elle étreignent écueils et récifs !
Rien n'aura ici bougé depuis la nuit des temps et les seuls signes de vie que nous croisions participaient de l'éternité, de la vérité. Osmose et fusion consacrent à la fois l'harmonie et la symbiose sibylline des choses qui ne se voient pas, que l'on perçoit et ressent jusqu'au tréfonds de l'être.
O' Grady nous confia avoir cherché le Back, mais de nombreux contretemps !...
O ' MALLEY & O ' GRADY nous confièrent avoir glissé les yeux fermés, sans se soucier des rocherss, des haut-fonds dont nous leur avions signifié la présence, les positions approximatives.
L'expérience de la mer : cela n'existe pas ! Ou alors, est-ce une expression galvaudée, une acception irréaliste ... Qui pourrait prétendre connaître, posséder, dominer la mer sans garder au fond de lui-même le grand frisson de l'appréhension, de l'inhabituel, de l'inconnue perpétuelle ? Personne !
Mais de ressentir, sans le nommer, le sens et le cours des choses que l'instant délivre, parce que lentement s'opère en chacun d'entre nous ce langage sans paroles que nos capteurs, la gestuelle, l'ivresse portent jusqu'au sublime, à cette part de connivence indicible qui fait du dauphin et de l'homme ces joueurs habiles, enfants de la mer sans fin caressée
?
UN RECIT
de
BRIAN O ' GRADY & THOMAS O' MALLEY
Rapporté par SCAT CAT
pour
CORSICA...GO56
La mer grossit ! Switch Roller Fausse panne ! O 'MALLEY est loin, envoie le Take Off Jibe, sort faky et va taper en fausse panne, après avoir remonté la section en Switch ... Il nous en bouche un coin !