Ivresses marines, poème de la mer ! Immense domaine où la Bora exulte et irradie de beautés un songe Kallistê ! Solitudes hiémales, bolges ondoyées d'un enfer au paradis dantesque où se jouent quelques pans du jeu, de la mort, de la violence ; source-catharsis ou folie, repentance ? Qu'importe ! Que les dieux là-bas me convient... Entrevoyons ensemble l'errance qui ne serait que de l'âme et de la dive Lumière des Îles, d'une Île. Quelle Île ?
!
Vents hiémaux
colères d'Aparctias de Calsias
L'azur est à la vive Bora
et tout à ses émaux irisés
brisant
le coeur fragile des rêves
le franc appel de l'évasion
Au Levant règne Orion
depuis les Ours
que déchaîne Boréas
Quand les Aquilons
antiques revendiquent enfin
le retour de l'hiver
et ses redoutables frimas
Solitudes évanescences hallucinées
Allants de la traîne radieuse
rudesses immensurables
que les panaches du vent
et l'encens givré des vagues
esquissent
sur fonds de grains noirs
et de mort latente
La Grande Mer
s'isole divague
De lourdes camisoles
vers le rigage
annihilent toute velléité
de regagner le récif
La barre et ses écrins
cernés de neige et de lumières
irradie en nuages
Ne me furent-ils pas pourtant
si familiers
Que ne me laisses-tu en ces jours que grime le grésil
Folie
Toi qui à jamais ne m'eût abandonné
Voilà que j'erre terré
comme transis
Un corps se serait-il déjà soumis
qui n'ose et qui adjure
l'Eau-Delà d'insister
Quel envol
au large de Kallistê
eût tant apaisé
les morsures
des galernes
exalté le faisceau gratifiant des lames
A l'orée du long silence de la mer
et de ses secrets aurais-je failli
?
Lointaine Bora, saches que j'aime tes lames qui se livrent indéfiniment aux souffles traversiers de l'imaginaire, à l'alme courbe du rêve, aux orbes mêlées. Ellipse légère, galbe éphémère .
- MARIN -
L'improbable décours
1 ère Ecriture avant ?
2 ème Ecriture le 20 Août 2022