LA PHOTO DU MOIS D'AVRIL 2017 !...
Lorsque nous posons une Photo du mois, ce n'est jamais sans un message qui l'accompagne. Une photo certes et, toujours anodine.
Là, une ganivelle en bois de châtaignier, un parterre spontané de fleurs littorales, le couvert de la dune préservée qui tente de survivre malgré les péripéties climatiques et hivernales. Les bouquets d'oyats et les joncs se partagent juste derrière une immense marre d'eau temporaire où batifolent tant d'oiseaux limicoles, une vie qui foisonnent, rare, éphémère et pérenne à la fois...
Mais au-delà, ailleurs, partout vers les plages que l'on dit aseptisées, artificialisées, récurées outrageusement comme l'on userait avec abus de fards, l'authentique, l'originel, le merveilleux sablon a déjà disparu ! Au coeur des mondes urbanisés et civilisés, appropriés, méprisés, cette image vaut déjà de l'or pour celles et ceux qui ne supportent plus l'OPA sur la Nature malmenée et ses joyaux.
Une photo qui voudrait défier, s'interposer, refuser le diktat des aménagements lucratifs destructeurs des grandes compositions de la terre et de la mer, des saisons, des tempêtes et du renouveau annuel qui opèrent comme par magie !
ÉLUS
Nous assisterons de plus en plus attristés aux saccages des bulldozers, des engins qui raclent et aplanissent le sable sur de grandes étendues ; en amont, le parking, le bitume, le tuf trônent ; sur ce qu'il reste de la plage qui s'amincit chaque saison, du cordon sablonneux, on attend les mégots, les détritus, les graisses et les huiles à bronzer qui finiront de lustrer le grain de silice devenu stérile. Les parkings à voitures rognent nos terres et nos plages ; il ne restera bientôt un mince filet, prenez garde !
Questions de choix essentiels, de stratégies électoralistes, de mondialisation de l'idée de Nature qui va générant les plus gros profits ! Après tout, qu'importe l'impact environnemental quand résonne et tinte le tiroir caisse.
Gjhorghju d'OTA
Pour
CORSICA...GO56