Cette échappée m'est une danse
inoubliable vire
dans la nuit léthéenne
En lice
je rêve d'avalanche perse
fuyant l'aube dense
des cloaques et des fumets
De ce jardin d'Eden lénitif
calice à jamais serti
d'opaline
qui eut éveillé l'âme
des océans infinis
et de l'absurde
extra-lucide je vaincs
le suicide
Paraître demeure illusoire
Alors de sur-vivre
comme on émerge sonné
de l'ivresse paranoiaque
arraché à la douleur
au hasard d'une vague
bordée
d'un rendez-vous manqué
par-delà le vide paréidolique
Irrationnel écho de l'absence
Fou à lier
écorché vif
que les vents délivrent
je vague
le long du Léthé qui panse
en misant sur la résilience
de la source
le reflet d'un puits perdu
Par les champs de l'amer
vers la Croix du Sud
eau-de là des ciels
une rose cyan
réssuscite le petit Prince
depuis Terre des Hommes
et lui souffle
Puisses-tu voler un jour
droit dans le soleil
et la beauté des songes
A rebours
au gré du flot
Enfant balloté
des marées
entre deux ports
à l'heure du jusant
gisant sur la grève
de passage
à bord d'une folie
Il me faut afranchir la souvenance
des ahans rauques
qui grèvent et qui entravent
l'Un-conscient
§
MARIN - A bord de la Folie, De Passage -