AINSI DU RIVAGE DES ÎLES FÉERIQUES
Nous évoquons souvent le thème numineux de l'eau. Le cycle de l'eau oscillant entre réalité, mystique et palingénésie !... En serait-il autrement ?
Eau de roche : l'acception côtoie aisément l'oxymore, l'antonyme parce que l'élément sourd de la pierre, parfois lui ressemble tel le cristal de roche.
L'eau s'épanche et se marie solennellement au minéral en la ceignant au plus près de l'étreinte, de l'osmose.
Reflet, moire, transparence immaculée, préciosité fluide vont au diapason des nuances, de la lumière et des camaïeux.
Tout un poème que la source engendre au fil du temps, depuis l'espace ! D'autres horizons que les heures du jour et la lumière du soleil égrènent dans le ravissement et la complétude partagés de la pleine nature
!
D'où vient l'eau ? On prétend que son origine est cosmique, cométaire. Ainsi de l'eau des pluies météoriques résultant de la longue période d'accrétion que la terre aurait connue il y a des milliards d'année ; les théories abondent mais ne se contredisent pas vraiment ; elles se complètent, fascinent.
Mystères, que l'eau et la glace arborent dans tous leurs états ! Sublimant le réel et l'entendement lorsque l'on évoque les quantités que Planète - Océan recèle sous toutes ses formes et qui partout, autour du monde, ouvragent et parfont l'ordre et l'équilibre des choses.
Les plus belles métamorphoses, l'érosion hasardeuse et à dessein de ce qu'il nous est donné de découvrir pendant notre si courte vie résultent principalement du cycle de l'eau !
Céleste manne. Il convient d'en prendre soin, de veiller aux noces de la terre et de la mer, des cours d'eau et de leur lit courant les campagnes et les vallées ...
En ce jour d'été, au fil des heures, nous la voyons parer le rivage et les fonds dans le balancement chaloupé de la longue houle. Entre figement et dévalement de la pierre, l'eau euphonique flue et dessine sans fin le trait de côtes dans la blancheur éclatante de l'écume.
Enfin du rivage, quand il se laisse approcher et fouler pour la première fois, sitôt invite, parfois providentiel refuge. L'eau, des monts à la mer, recomposent inlassablement les dunes, le manteau de sable et de galets, le couvert végétal !
L'eau, tel un cristal de roche, s'accorde les propriétés d'un prisme aux mille facettes, devient le plus précieux des diamants ; nous l'aurions très certainement oublié pour l'avoir tant souillée.
Parviendrions-nous à préserver, à thésauriser de l'eau fossile, originelle ? serions-nous capable de régénérer de l'eau pure comme l'on clone déjà les gigantesques Séquoias de Californie susceptibles de repeupler les forêts détruites de nos continents
!