MUSIQUE TA VIE !...
Tout n'est qu'émulsion, écume, embruns. Un sillage côtoie dans la brume hiémale l'ivresse des vents ! Vagues d'étraves, lames solitaires, rouleaux louent leur pérennel printemps
Fascinant sillage
L'empenne féerique des vents
au coeur de l'arc irisé
d'eau et de lumière
libère comme un souffle pétillant
la geste
allégorique
Elle va hyperbolique
la tête dans les étoiles
sur la mer en cheveux
comblant d'ivresse
l'ellipse poétique
des aurores
hyperboréennes
L'hiver est au prix
de ce penser azuréen
source inextinguible
noria
qui du ciel à la mer
ravit l'extravagance des métamorphoses
et ne lasse jamais
Comment taire
celer ce qui sourd
du plus profond de l'être au temps
et qui esquisse si clairement
les desseins d'une éternité
dont tu aurais été ne serait-ce que le soupçon
Qui de ce corps las
que la durée éprouve
Qui de l'esprit qu'une étincelle
faiblement anime,
domine ?
Par-delà l'abîme des âges
j'ai nommé l'âme
l'indicible ineffable océan-mer
Musique dès lors ta vie
solfies-en les accords
de la fidélité
si vrais
Fais de l'incertitude un cap
vogue au hasard à l'orée du chant
Ainsi seras-tu des voies du rêve et de la liberté
!
MARIN - De Passage -
En cours d'Ecriture ; la poésie n'est pas seulement un exercice où mots et syllabes jonglent entre eux. Elle vient d'ailleurs, de nulle part, enfin, jamais du commun ou du surfait que le paraître et le plagiat commandent à l'envi ! Fondamentalement vécue, tel un déni de l'habitude, un rejet du mortel, qu'elle soit à jamais dénégation d'un présent ourdi à l'aune du passé et qui enténèbre l'avenir. Ainsi de jamais déchoir reclus, embrigadé, marchant au pas de la foule qui masque le ciel et l'horizon. Que le verbe alors voyage, s'élève, s'enivre, rayonne au plus prés d'une pensée de coeur. Multiples et apaisants sont les visages d'une rencontre qui sourit au diapason des vérités écloses !