DU PATHOS A L'ETHOS / VERS " LE MESSAGE RETROUVE " ...!
Lectrices, Lecteurs, ce texte sera à la semblance de son auteur, une énigme, un voyage intérieur hermétique et tout à la fois ouvert ! Livré ici en pâture, à l'anonymat ! L'expression d'un pathos qui relate et témoigne d'un long chemin de repentance parsemé d'embûches mais également de révélations ; comme si pièges et aléas non fortuits avaient en fait transcendé le présent des entraves, sublimé l'essence des mots et de la pensée tragiquement affectés par les maux insanes ... A chaque blessure, son probable décours. Ainsi du sort : l'envers du mal ou la déliquescence prématurée. Dichotomie, dialectique détestables que l'on se doit à jamais de contrer. Fût-on au tréfonds de la folie, débonder son coeur, c'est faire allégeance à la liberté, à l'amour ... !
PATHOS
Ou de l'ex-pression de l'ex-île
d'un tribut organique
mal sain
ayant généré quelque désordre mental
Mais le trouble fructueux
et résolument fraternel
va et vient telles des voix
ricochent d'entre les pôles obscurs de la folie
comme de la clairvoyance
D'aucuns te réconcilient avec les Mondes
terrassés des ecchymoses ancestrales
dont tu es le fils et l'obligé
toi qui aura quitté les ombres sordides de la caverne
Suis-moi Marin
livre - toi à l'exercice salutaire du pathos
ici-bas en guise de foi
regagne les sphères de l'éthos une certaine hauteur
la noblesse des êthê
Cette extra-vagance heuristique
te définit et participe
de la résonance de la consonance de la remembrance
d'une logique distançant le chaos liquide des foules
où l'hypothèse de la parenthèse se confirme
entre deux infinis
Tout et Rien à la fois
Soit
La mer du coup de temps est redoutables ecchymoses
grandes solitudes
pour le migrant embarqué à bord du délirium
un peu plus près du Ciel
comme de celles et ceux qui sont déjà partis
et t'accompagnent par les champs dolents
de la nuit perpétuelle et de l'exil
En cet instant fluide
par-delà fuite ou repli fussent-ils lénitifs
que les vents les lames étirent
en fabulant l'infiniment vaste et vrai
du vol migrateur
parle - nous du sommeil léthéen des étendues
reviens-nous exsangue de ce qui fut
de la tragédie et à nouveau
Sois
Du commun accord des sens
rend l'âme à la mer
par le moutonnement innombrable qui dévale
la montagne depuis l'azur
depuis toujours
relate ce rêve éveillé qu'un plain-chant aile à souhait
envol en-soi qu'allégissent enfin
le symbole et l'allégorie
hâte-toi car le temps ne presse et ne compte plus
Quel parchemin plus précieux à tes yeux calligraphier
quel vélum que ces reflets bleu-de-ciel
d'où parfois t'élever
quant à jamais de reposer
Tu y trouves déjà la paix intérieure le refuge
de l'immobilité prémonitoire
d'autres infinis pacifiques sans nom
ni blasphème
A qui de chemin
d'aventure en échappée
croise la haute mer
entrevoit un pan d'éternité
ouït la complainte ondoyée des cétacés
la mémoire qui monte des abysses
et qui jaillit avec le souffle de l'évent
Alors vis-tu la plénitude du vide
qui absente
t'enquérant de tout
à tout aimer et oublie
Vision ou démence
allants à la semblance d'un fragment du délire
par-devers le philosophe le credo existentiel sans aucun doute
il n'est pour toi d'autre absolu
que les arcanes d'une passion sans frein
d'un univers absinthe
Las d'endurer au tréfonds de la durée
à bout de coups et de nuits tourmentées
du jour qui blesse la lumière
que vienne l'heureux décours que l'amer accorde
au pèlerin
au terme de la traversée
de l'autre côté du monde
Entends-tu l'écho qui sourd de la dépression
ce cri bipolaire que la mer tuméfiée
emporte
et dont tu confies la détresse du verbe
le thrène désespéré d'une pensée de-raison
à la dérive et par trop rationnelle
Que ton aile palpite à l'unisson de l'envol
tel le trille voyageur
au chant du départ se confond et s'allie
Eternel retour
Que n'aurais-je été d'autre
que le possédé
des-illusions et des êthê
qui par le clair-obscur de la psychose
et de l'amer
au sain pathos comme au néant consent
Tu ne peins point mais contemples
Tu musiques l'imaginaire les métamorphoses
Tu caresses le galbe et la sculpture éphémères
sans en être l'artisan certes
mais tu écris le poème antalgique la stance sédative
depuis l'océan depuis l'absence
quelques partitions animées
qui plaisent à l'âme et la soignent de l'acide
envers et contre toute adversité
pour dire inlassablement le mal aux Mondes
qui écorche et saigne la paix
§
MARIN
- Des Mondes Hermétiques à l'énigme vitale ...
Retrouve le Message, allant par le ciel des Marins ! -
1 ère Écriture en cours, suivant le lent décours de la nuit éblouissante et lancinante de l'interrogatoire... A l'incompréhensible, oppose l'énigme !