SANS TITRE !...
" Il y a plus de larmes versées sur la terre qu'il y a d'eau dans l'Océan "
BOUDDHA
J'entends le cri de l'enfant sous la roue
et l'engin de la guerre qui chemine depuis les gravats
des bévues aériennes des tyrans
passées en pertes et profits des coalisés
contre nature et malsains
Mésalliance de fortune des décideurs
dont les menées insanes ineptes sciemment aveugles
pactisent sur le front doré de l'or noir
et des marchés juteux de la re-construction
Sur le bord de la route que l'été souille
le compagnon le chien de la famille
gît gonflé de pestilence abandonné des siens
On mentira aux enfants comme à soi
mais-disant qu'il s'est échappé ou qu'il vivra
sur une île ravagée par l'ouragan
livré à lui-même tel un sans-abri un manant
Dans les campagnes roussies
que la sécheresse et la canicule dévorent
claque le coup de feu
à répétition qui achève et donne la mort au messager
à la vie en quête d'eau Ainsi des traditions
de l'atavisme grégaire
au plain-chant des élus toutes les voies comptent
Les nuages s'en viennent et puis s'en vont
indifférents aux vastités brûlées des incendies
aux sorts des bois innombrables
dont les doigts tors plantent dans les ciels
l'épieux et le pic de la désespérance
en guise de pampre et de châtaignier
chargés de fruits
que recouvriront bientôt les neiges de pollutions
Et les jours sèment ainsi sur la terre de Corse
meurtrie
les verrues des forfaits le parjure à la nature
les ordures des masses que l'on amasse sans tri
dans le ventre de la terre des ancêtres
Qui crient à la juste infamie
Nous ne sommes pourtant pas en automne mais
des versants immenses de montagnes fauves
souffrent la fin la soif tenaces d'une saison chaotique
que le grand chambardement des ciels clive à l'envi
au-dessus de nos légendes résolument asservies
Sur le retour un continent s'apprête
à surchauffer l'automne précoce puis l'hiver
comme si les touffeurs accablantes
de l'été n'auront pas suffi à barrer
l'horizon glauque et torve des conférences des thuriféraires du pouvoir
aux sommets élyséens
Les cyclones les tremblements de terre
les torrents de boues ébranlent
l'océan et la terre du commun
emportent comme ils étouffent la voix
pauvre et innocente faisant à tort de la Nature
l'impitoyable meurtrière
qu'elle ne sût jamais être
Toutes les eaux du ciel n'ont certes pas emporté
autant de vies que les guerres et les conflits
auraient fauchées partout à travers les Mondes vaincus
Car il faudrait dignement ôter au passif de l'azur
ces contingents nantis qui par millions ont croisé
sur les flots pour aller se battre tuer
soumettre dominer au nom de la richesse et des dogmes
On peut avoir mal aux Mondes
souffrir un mal de Terre insoutenable
dès lors que vivre dignement sereinement
ne s'évère possible que si l'on ouvre les yeux
en écoutant en lisant le cours de l'histoire
qui à nos portes défait l'étant s'écrit
si loin de la vérité de l'essentielle quiétude
Relater l'histoire exorte à ne pas en réitérer les erreurs
il convient de ne pas la dominer au quotidien
avec force prescriptions ou vils secrets défense
Trop de forfaitures gisant
dans les culs-de-basses-fosses des empires
des dictatures accréditées et des royautés maquillées
Ne l'oublions pas
les maîtres ont et gardent toujours
une âme de valets
Maxime à méditer en ces jours d'asservissement
et d'impitoyable tutelle
Vanité et domination valent rouages
ferments d'un esclavage sans limites ni coeur
que lois et institutions codifient arbitrairement
pour le meilleur des aréopages financiers
et le pire du peuple innombrable des soumis
de l'Un - Soumis à toujours
!
- GEORGES NEMO -
Mal de Terre - Mal aux Mondes !