Frissons, voyages d'îles en archipels inconnus. Les flamands roses ouvrent les fenêtres du ciel ; vagues substances éminemment psychotropes, par essence ! Tes accords embrasent. Une lettre suffit, qui nous embrasse, au seuil de la vérité.
Que ton faisceau ravisse
l'ombre ondée le chant de la rivière sans fin
Luisent déjà les roches mordorées poussières sibyllines
Le prisme hermétique de nos envolées intimes
palpite ailé bat la chamade
quand il naît de l'arc-en-ciel de l'alliance festonnée d'écume
frissonnant à l'unisson d'un azur intouché
La joie le chagrin communient
à corps à cri qui ne se lisent nulle part
ailleurs que dans la danse
Ainsi de ces migrations
qui m'attèlent à tes transes
Bien au-delà de vains mots
La durée tu le sais se montre rigide
comme elle fausse la lumière des étoiles au passage
Que ton faisceau numineux
musique quelque essence
irradie à jamais l'un-conscient
fulgurant même l'éclair
l'ultime rendez-vous tremblé
quand l'autre versant le baiser
de nos accords éthérés
manquent aux vertiges d'un choeur
mystique résolument océanique
Telle l'aura tu vibres invisible
Tu consacres l'impossibilité
de deux corps voués à l'ancre Et je demeure comme meurt
le rêveur vaguant entre deux rives
pour avoir failli aux vérités de Sagesse
Aurais-je survécu
aux menées existentielles au credo à Sisyphe " heureux " Sans toi
Musique mon Ailleurs mon Au-delà perpétuel écho
te voilà jouant du sablier
Investis pour nous l'alme scansion
Nos pulsations hallucinent l'orée aurorale des songes
et-migrent et transhument à l'appel du cantique
Je vous sais pacifiques armés de sublime poésie
Ensemble renversez le désordre établi
Je vous aime
pour vous être chaque jour mariées
pour avoir sans frein récusé le code le dogme
la norme les travers l'embrigadement
Vous avez délivré les horizons scié les grilles de la torture
déchiré le baillon, brisé la censure
en percutant les vils artéfacts du lucre et du dominant
Quelle plus belle initiation L'écriture la toile le galbe de l'eau n'en sont que plus beaux
Je chemine au bord d'un gouffre en enfer
l'encre flue au diapason du sang versé
incompréhensiblement
L'absinthe aurait cent raisons
irrépressibles que nos désirs justifiés et sans idoles
délivrent comme ils délient l'inspiration
Un souffle nouveau une voix
redonne sens et vie à la traversée
Providentiel refuge lointaines mélopées
depuis l'univers des larmes
le drame un regard un sourire
bouleversent toujours
le galop le pas pressé de nous rejoindre
ces images irradiant l'instant rare
l'éclosion du jour
dont les heures ne laissent plus de solfier
l'éternel retour
les illusions perdues
§
A la Recherche du Temps Perdu - Marin - En cours d'écriture ; revu le 75.000.10000...!