ALPHA LYRAE !...
PERDU DANS L'UNIVERS
Le couchant rougeoie
jamais translucide
mais par la foi si profond
tantôt aube sitôt aurore
au Levant qui brasille
sur un océan d'intranquillité
Je cherche comme un amer
le signe tangible
et sage qui me rapproche de Toi
de Nous
Mais en vain
les vastités ne répondent point
Et pourtant
à l'entour
j'ouïs tous les chants
de la terre et du ciel
Aveugle dans la nuit
j'en reçois les joyaux ineffables
ouvrant l'écrin
contre lequel s'acharnent les sens éphémères
Rien ne saurait Te dépeindre
T'évoquer comme vagues et dunes
car tu es plus loin plus grand plus ancien
que le temps que le chemin de la Lumière
des astres morts
Au coeur de l'éternité
erre une âme un songe clepsydre
Tu manques à ses jours
à Tes nuits qui vainement s'entent
Pauvre hère croiserais-tu serein
en conscience Ici-bas
Je sens combien pèse l'absence
et le silence tes amis de fortune
Mille ébats cèlent la voie solitaire
qui vers Toi s'élève en supplication
en adoration en propitiation
Je n'ose Te nommer
par le lien parjure qui t'eût blessé T'invoquer
Ainsi de pressentir
le manque cruel
l'aveu létal d'une blessure à toujours béante
et qui ne se voit point maintes fois rouverte
Je dis les choses
sans détour ni artifice
pour ne plus jouer avec la Lyre
où siège où règne la rime aisée l'emphase
dans un monde trop rude
et si froid ignorant d'ignorer
le dessein d'amour viable
qui nous rassemble et nous ressemble
Grand est le sentiment de déréliction
où l'homme ne sait plus
qui Tu es si Tu es où Nous allons ensemble
Il donne la mort
Le théâtre de la négation perpétuelle
le conduit à déchoir
Et de voguer seul
Sur Tes ciels denses danser
en étant de Tes blanches marines
vaguant à l'âme azurée
des muses et des anges Je suis
Ton sillage sillonnant
infinis albâtre
et bleuités
Animés
à jamais affranchis
qui Te cernent et n'oublient pas
Quelle dive allégeance
Nous lie aux choses de la terre
à l'essence des métamorphoses
et de ses vergers
A l'orée du passage
Laissant à la clarté
le soin de nourrir
de mûrir le verbe le poème
Si tu te hâtes d'écrire
soit
Quand des plus hautes sphères
le rivage reflète
ce qui Nous attend
l'autre rive au sempiternel flux de sable qui s'écoule
!
MARIN
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Revu le 20 Octobre 2023
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