PHOTO OCTOBRE 2017 !...
"... Je me suis souvent reposé sous l'épaisse frondaison du genévrier. Les vagues chantaient. Je partageais un repas frugal, avec quelques rouge-gorges si familiers ; ils ne sont plus ! aujourd'hui, je ne fais que passer sous un soleil ardent. Le maquis littoral reste sans vie. L'insecte et le lézard endémiques se terrent. Le sable de la dune brûle. Vers les hauteurs, l'incendie orchestre un chant funèbre de mains brûlées en supplication.... "
CGC
Une masse d'air inamovible, une chape dont les miasmes et les gaz de l'industrie auraient mondialement modifié l'atmosphère !
Et le ciel demeure aussi bleu et profond que la mer et l'océan, peu à peu dépossédés de la vie ... Les vues de l'Espace demeurent si belles, certes, désormais : jamais vraies ! gommant comme par magie la forfaiture et la souillure.
Quand au sol, sur la terre damée et si dure des redoutables sécheresses, les arbres à baies vénérables sèchent, se figent sur pied.
L'oiseau ne se pose plus sur la plus haute branche oscillant dans la brise saine et cristalline d'octobre. Voilà un autre ciel, aux effluves acres du fer, de l'acier en fusion, de l'or noir lentement et massivement calcinés que les oiseaux migrateurs fuient, que les passereaux innombrables désertent.
D'entre les adrets, les ubacs, retentit l'écho des détonations. Un écho interminable répercutant la mort de la vie champêtre, la vie qui s'en est allée, depuis les fonds marins dynamités aux cimes altières d'une île en sursis. Je n'ai plus rencontré le vol en essaims des pigeons voyageurs, des lourds ramiers !
Désormais Ex-île pour migrations saisonnières massives et sursitaires.
Le sort des derniers refuges est d'ores et déjà peu enviable. La nature aux abois ne parvient plus à cacher ses blessures, les marées de déchets, l'épidémie de verrues qui la défigurent. Notre regard témoignera !
L'arbre abandonne aux ciels des saisons, aux heures du jour, le triste spectacle des mornes figements de la sécheresse et des terribles incendies.
Ne comptez pas sur moi pour valider des décennies de tragédies, valider la forfaiture, la pouriture, l'opprobre. La Nature et ses habitants valent mieux que tout cela. L'argent pue quand il bafoue le respect de la vie, l'eau, l'air, quand il dilacère le visage originel de la Terre
!
" L' Homme qui plantait des arbres "
Pour
CORSICA...GO56