Chaque SOLO porterait dans son coeur comme un petit nom ! En fait, un nom précieux, pour nous avoir libéré de l'étreinte, du faisceau de la punition...
Le jeu, la mort, la violence ! Le sport, l'émotion, l'espace nous confiait, lors de ses remarquables conférences, un Bernard JEU, à l'époque, au fait de ses investigations sur les horizons des Pratiques Extrêmes ...
Acceptions ô combien véritables, empreintes de vérités pour celle et celui qui croise et pratique le SOLO. Au fait, parfaits Riders, saisissez-vous le sens du message
?
SOLO
c'est un peu se retrouver, renouer avec soi, je veux dire en Esprit, avce un grand corps malade de ne l'avoir jamais exploré ainsi, avant qu'il ne devienne réalité...
Le Solo ouvre des fenêtres insoupçonnées, de fabuleux possibles. Il donne des ailes aux rêves les plus fous. Le Solo, ou en quelque sorte, comment s'oublier, l'espace d'un moment que Nature et Éléments mûrissent du commun accord du vol de l'oiseau. Le Solo, comme une allégeance indéfectible où l'on prend le sens et la mesure du mot vérité, fidélité que d'aucuns bafouent, salissent... Mais au-delà, le Solo, l'Opéra Vertical cher à P. Edlinger, pour ne citer que celui qui ouvra grandes les portes de l'insensé, du déraisonnable, de l'intensité à se fondre dans le cadre numineux et sibyllins de l'aventure humaine. Edlinger concevait et orchestrait sa vie au bout des doigts.
Antinomie de l'habitude, du confort, de la routine, oui ! Mais du SOLO, ! Cette dimension que l'on s'accorde dès lors que la peur de mourir importe peu ! On y pense, certes, mais sans que celle-ci ne devienne prégnante, trop occupé que serait celle ou celui qui s'y adonne en sachant quelle serait la haute teneur d'une moisson fabuleuse.
Le Solo, simplement, unitivement, pour ne pas se montrer outre mesure mais pour rencontrer, découvrir, échanger, pénétrer l'alchimie du vivant ... ! En quelque sorte, le Solo serait comme une voie initiatique que d'aucuns ne pensent ni n'envisagent ...
Engendrer, concevoir, préparer, conduire un SOLO en pleine Nature, en milieu hostile, par définition inhabituel, imprévisible et sans aucune concession, donc impitoyable, c'est en définitive accepter d'être pour un jour, au-delà, naufragé volontaire ! Et si les distances aux mondes ne sont plus celle du Hauturier solitaire autour du monde,il n'en demeures pas moins qu'il suffit à lamer de quelques minutes pour ôter à jamais le souffle de vie qui nous habite. Alors, à 3 Milles, à 1000 Milles de toute terre, la rançon est la même en cas d'avarie, de fortune de mer, d'accident.
Mais revenons plus près de nous, du Solo ou de l'Aventure, du Raid Windsurf dont nous avons ici maintes fois parlés pour le situer et l'appréhender au plus près de soi ! Comment en effet en faire une expérience gratifiante, profitable ? Peut-on tout tenter ou exercer au plus près du risque majeur, de la provocation des éléments déchaînés, des pièges dont on est sensé ignorer les dangers redoutables ?
Affirmer que cela dépend de l'habitude, de l'expérience, de la maîtrise, vaudrait gage d'impudence, de prétention, de vanité, de fausse témérité !
Mais définir, dépeindre le SOLO comme une source de révélation, d'évolutions au plus près de la spontanéité, donc de la Liberté demeure une piste lumineuse, chargée d'émotions. Le Soliste un dialogue pur, intarissable avec tout ce qui l'entourne, le conduit et le guide parmi le vivant, l'étant, l'harmonie qui préside bien souvent à ces grands espaces fuis par le parfait commun qui s'enlise...
Oui, le SOLO, ultime sentence, ultime repentance, éternelle jouvence, langage de vérité pour initiés solitaires ! Quelle joie, quelle manne que de se sentir porté par les joyaux innombrables de l'Univers, d'en relater les métamorphoses éclatantes de beauté et, surtout, d'en décrire humblement, profondément les merveilleux voyages, fût-on seul, dans la Tempête, à quelques encablures de la côte, quel que soit le prix à payer !
Et de ne jamais considérer pour inaccessible ce que le sens commun refuse de voir, devant les yeux, qui interpelle et appelle incessamment.
L'Esprit ne cherche pas à se dépasser, comme le corps mais il fusionne, il lie les ferments de vie, il laboure avant de semer les infinis que tout SOLO révèle en marchant, en grimpant, en voguant, en volant, en écrivant, en peignant, en chantant, en musiquant et en solfiant, en sculptant, en aimant, tout simplement
!
MARIN - SOLO -
SOLO
Dénommé " Les Vrilles de la Vague ", il brille dans la souvenance comme un " Diamant Fou ".
Chaque virage se mérita ; il fallut tout donner, à près de 1.5 Mille Nautique de la Côte ... Forte Tramuntana d'automne, Combo SE / NE pour la Houle et la Vent, respectivement.
Des châteaux d'eau lancés à la rencontre les uns des autres !
Là, on ne brille plus, on ne se situe plus, point d'oriflamme en tête de mât mais le regard empli d'humiité face aux exigences du Roller, du Backside négocié loin des lunettes, du 4X4 permanent, de la parfaite sègue ...