VENTS D ' AUTOMNE !...
On le dit doux
mais aussi fou
tellement lumineux
lorsque halant le Suroît
sans frein il fraîchit
au coeur de l'automne
et ravit ma souvenance
Qui ne vient jamais seul
abandonne aux songes comme aux îles
le désir d'en pressentir le souffle
l'haleine encore tiède
aux senteurs d'iode
et d'embruns
tel un florilège de prémices un cortège de messagers
Ainsi du coucher de soleil
que les nuages enrochent
en gravissant en coiffant les montagnes
au gré de l'adage de leurs nues affriolées
ou des histoires sans fin louvoient
Sur la mer
je le sais prodigue de hautes vagues
qui se méritent
ou se cachent
charmeresses à souhait
dans la moire des écueils
la gemme d'eau onirique
des hauts-fonds
D'entre la douceur ouatinée du dais
la féerie marine
quand le grain au ponant fabule l'Iroise
en sacrant la lumière
à la semblance du Solstice
Il aura été solennellement nommé
si longuement conté
Son chant nait des ramures d'oliviers
chargées de fruits
qui dansent sous le étoiles
qui traverse le myrte le genèvrier aux baies aux alcools enivrants
et l'arbousier comblé
Puis il se tait suspend le temps
avant de haler le Noroit hélant l'Aquilon
laissant la tempête régner
sur la nuit profonde et ses promesses de clarté
§
MARIN - Oceanique -