SI LOIN ET SI PRES A LA FOIS !...
Ci-dessous, un Solo de " BARNABE ", vers d'autres " TESTARELLA ", ici, par petites conditions WSW et Side On Shore. Un Grand Frais d'Ouest amorce les premiers convois de houle ; mer totale ! Le Zoom optique calé x 50 donne une idée de la distance rivage - line up ! Les jours de gros temps, doubler au moins la mise ... Les vents de NW polissent les lames, les retiennent, leur accordent un parfait déroulement, un longueur d'onde exceptionelle : les fonds décident ! Nous ne verrions le mât que lors des remontées non-mécaniques ; We ' ll see you here soon or next time
!
ALLER LA OU L'HOMME NE VA PAS
C'est aussi voyager très loin et si près de tout,
au bout de soi comme de l'offre insigne que nature
et éléments déchaînés consentent.
On y rencontre toujours ses limites, son infinie petitesse.
Et combien nombreux sont les obstacles, les barrières
qui se dressent sur les chemins de la volonté, de la perception
si souvent sujette à représentations dont il importe
de se déprendre ; ainsi des frontières, des horizons
de l'aventure et de l'extrême, de surcroît, lors d'un réel Solo.
Le Solo, forme d'oubli, miroir-psyché qui ne reflète
plus le parfait égo gavé, dès lors qu'il s'expose
et risque, éloigné de toute assistance,
bien au-delà de la mise de fond des jeux nantis !
Il est vrai que le voyage,
l'éloignement géographique servent l'adepte.
L'aisance matérielle le comble, parfaitement ; mais encore,
faut-il en profiter pleinement, sur sites,
afin de s'exposer là même où se jouent de grands défis.
Accepter la mise à l'épreuve, avec soi-même d'abord. Puis survient le mal,
l'appréhension au ventre de la chute et de la casse,
sans le cri au secours possible, audible ! La mer tonne et gronde au loin...
On peut dès lors et sagement témoigner de l'expérience, humblement
aux prix forts de l'engagement, de l'abnégation.
Le propos, la véracité du langage rendent compte,
sans faire-valoir aucun et, s'en défendent ... Et ainsi,
de ne rien s'approprier qui vaille vérité dont l'artifice
esquisse, à sa guise, quelques destinations prisées non courues.
D'aucuns prétendent à l'envi qu'elles sont uniques, valent
référents, repères systématiques et irréfragables en matière d'extrême !
Mais revenons un moment sur la volonté, le choix,
le désir irrépressibles d'aller là où l'homme ne va pas,
fut-il tout proche des côtes, du rivage, en fait tellement accessibles !
Posons l'hypothèse vérifiable, suivante :
La mer distance, éloigne aussitôt ! Quelques centaines
de mètres suffisent, qui ouvrent déjà les portes
de la haute mer, des très grosses vagues, des écueils
et des hauts-fonds balayés par des lames terrifiantes ...
Tant de vaisseaux y auront laissé la vie de leurs marins, antan !
Alors, par le jeu de l'écriture et du récit, allant et voguant
à bord de la tempête, aux détours innombrables des îles,
des baies et des golfes, croisant par les caps exposés et
les profondeurs, l'homme migre, si près de lui, de la mort
imminente qui veille comme au temps des romantiques
et des poètes disparus.
Les étendues marines en furie, les brisants
ne font pas de cadeau.
L'âme erre sur le dos de la mer et le sait, depuis l'esquif
qui le porte et l'emmène en glissant sur les pentes lisses
ou volant, tournoyant dans les airs
munie de son aile, unique, providentielle !
Il est des fois où le vent souffle si fort que nul
ne s'aventure en juxtaposant, à travers l'expérience
du Solo, les fortes houles, le caractère solennellement
austère, angoissant et rude
de sites sauvages et redoutables ; seul l'oiseaux
survole en planant l'étendue sombre, qui s'abandonne aux rafales
et ne bat plus de l'aile intelligente, devenue alors si précise, épure...!
Le Solo lentement éclot, traverse les heures
menaçantes de la dépression, atmosphérique. La temporalité aune
une toute autre dimension, qui absente sans ménagement
qui exauce, comme si l'aventurier se fût trouvé sous les hautes latitudes
La fortune de mer, la prise de risque les conditions du fort
coup de vent se jouant totalement de la notion de relativité
des dangers et des forces impitoyables qu'il fait peser
sur le dictamen de la conscience... Cette nouvelle donne
s'avère être une forme d'aventure hauturière, explorant
à l'infini les ressources de l'être qui s'y livre en s'oubliant,
pour mieux se retrouver une fois revenu à terre, de l'isolement,
de l'enfer liquide paré de toutes les beautés du monde.
Mais de ces destinations, de ces rendez-vous avec soi-même :
d'aucuns n'en veulent pas ! Sans contrepartie
et n'y trouvant que l'écho de la solitude et du suicide
programmés ! Erreur, grossière erreur lorsque la lumière
émerge justement de la nuit, à l'orée de la fin, de la mort, du perpétuel
recommencent, d'une question qui pose et qui fonde
le rapport fidèle et vrai à la nature des choses
dont l'être aux mondes demeure l'infime partie d'un tout harmonieux et miséricordieux ... Miséricorde, harmonie ne se concevant jamais plus l'une sans l'autre
!
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