DES LARMES POUR MON PETIT SERIN !...
Que je m'ente à la dormance des vagues
à la souvenance des vents et des ruines
remontant sans fin les spirales enivrantes
des coquillages de mon enfance
Qu'il me soit une dernière fois donné
de rechercher quelques larmes de Carthage
que les flots et le ressac mélodieux
roulent et polissent entre les galets
Ainsi d'entretenir la flamme et le souffle
qui me rivent à la vire au chant nitescent des étoiles
que les thermes et les colonnades renvoient
comme l'écho de ce qui fut et demeure à jamais mien
J'ai dans le coeur les arpèges d'un petit serin
Je vécus comme le petit Prince
mon premier grand chagrin d'amour
De lui je garde l'émerveillement d'une alliance
De l'absence sourd toujours le pas lourd du trépas
Nous allions par les dédales du marché couvert
Je n'étais qu'un enfant mais je désirai si fort
à cet instant me faire ami avec un petit serin
Avec lui je repartis une vraie cage à la main ravi
Mais sitôt rendu à la maison j'ouvris la cage
Ainsi de notre pacte sans barreau libre et si profond
§
MARIN - Et le petit Serin -
A mes Petits Enfants, que 2 Parents-Dadais séquestrent, même à Noël, en se prosternant devant l'Icône à la Vierge... !