Les Chevaux Blancs de Paul GAUGUIN
"... Ce que le large a de plus intéressant
ce sont les terres qui surgissent du cercle strict de l'horizon ..."
Victor SEGALEN
Les années défilent
à nulles autres pareilles
ahanent comme elles sèment
la confusion Mais
tout en fuyant vers l'avent
point
le sacre de la lumière
A l'île qui obstinément
s'éloigne et s'élève
Par le sac et le ressac des houles
quand l'obscurité s'invite
pour l'éternité
de nos infinis
au-delà des sens
Comme un long corridor
au coeur de la vague
sublime le faisceau
des probables renaissances
Le faix de la durée enfin
s'allégit
Au firmament des mots
sourd
le merveilleux poème de la mer
qui va voguant partout
et nulle part à la fois
Tiendrai-je le cap et le flot aventureux
survivrai-je aux vagues destinées
de l'océan
au moutonnement de l'azur
ceignant les îles pétrées
Que je demeure distant
de l'artifice et du leurre
éphémères
Les racines des ciels
ici-bas tarissent auprès de la source
Les ans auront inéluctablement passé
à la recherche du temps perdu
à mourir demain
de nos liens malades
La discorde les aura lentement et à toujours tranchés
Que l'ombre emporte
ce corps à la dérive
livré aux marées
aux embruns
Ultimes guises d'alcools
Saches que nous aurions lancé
des ponts innombrables
au-delà des mémoires créatrices
et des mondes perdus
vécu ensemble
tant de belles retrouvées
§
MARIN - A la Recherche du Temps Perdu -
09.11.2019 - 2ème Ecriture / En cours
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